Une résidence des Dames de la Congrégation louée à Georges-Étienne Mayrand, maître de poste à Chambly

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Sieur Georges-Étienne Mayrand (1814-1892) est né à Louiseville le 4 juin 1814 du mariage d’Étienne Mayrand, marchand, et de Thérèse Heney. Il épouse à Notre-Dame de Montréal dame Léocadie Bourret ( 1820-1898) le 16 septembre 1859.  Elle est fille majeure de l’avocat Alexis Bourret et d’Henriette Peltier. Georges-Étienne Mayrand  a été marchand à Louiseville. Nous connaissons deux soeurs de Georges-Étienne, soit Thérèse Mayrand baptisée en 1812 à Louiseville et Sophie-Caroline (1816), mariée en 1881 à Jean-Baptiste Biron à Montréal.

Georges-Étienne Mayrand, “gentilhomme et comptable“, occupe la fonction de maître de poste à Chambly-Bassin entre le 1er septembre 1880 et le 1er janvier 1892. Il tient au même endroit un modeste commerce dans une maison louée aux Dames de la Congrégation de Notre-Dame.

Le bail était prorogé chaque année tel qu’en font foi les contrats du notaire Charles-Gédéon Scheffer en date 9 février 1882, no 5081  du 22 août 1886, no 5434, et en 1887, no 5510. (Scheffer: 22 août 1885; 22 février 1887. Et no 5794 en 1890). Le maître de poste sera inhumé à Chambly le 4 janvier 1892.

Cet édifice, aujourd’hui disparu, se situait à l’emplacement du stationnement municipal du Centre administratif de Chambly, soit entre les adresses 56 et 100 rue Martel. La photographie incluse présente une vue d’arrière de ces bâtiments.

On trouve le couple Mayrand-Bourret fait inhumer à Chambly leur fille Henriette-Ada, âgée de 23 ans et 2 mois.  Lors des recensements de Chambly en 1881 (et 1891), dans cette résidence habitaient Étienne Mayrand, bourgeois, 67 ans, son épouse Marie Mayrand, 61 ans, une fille Anna Mayrand, 18 ans, et une servante Emily (Amelia) Williams, 67 ans, de religion anglicane.

Cette dernière sera inhumée au cimetière de St. Stephen le 3 juin 1888. (Recensement de 1881, no 140. Émery-Philippe Bertrand, acte no 222, 29 mai 1884. Recensement de 1891, no 85). Un fils Alex Mayrand, “ouvrier en caoutchouc” à Montréal, marié à Alphonsine Daviau, fréquente aussi Chambly. Cinq de leurs enfants seront inhumés à Chambly: Sophie-Léocadie Mayrand (1892), Trefflé (1896), Émile (1900), Béatrice (1901) et Béatrice (1904).

Un autre fils, Joseph-Étienne Mayrand, “conducteur de tramway” à Montréal, sera aussi inhumé à Chambly le 10 octobre 1918. Il semble que l’on profite du lot familial pour ces sépultures moins coûteuses qu’à Montréal.

Après le décès de M. Mayrand, on annonce “qu’un nouveau bureau de poste a été établi à Chambly“, sans préciser où. (La Presse, lundi 25 avril 1892, p. 1).

Une recherche reste à faire pour connaître l’usage de cette maison à toit mansardé, son âge, ses occupants avant et après M. Mayrand, sa démolition. On notera par ailleurs les bâtiments de service, hangars, écuries, cabanons, et les grand ormes. Ces derniers, autrefois très nombreux à Chambly, sont totalement disparus du paysage.

Illustration: Archives photographiques de la Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir, No DSC 7274. Archives de la SHSC. Registres paroissiaux de St. Stephen et de St-Joseph-de Chambly.