André Corbeij
ÉDITORIAL – Toutes nos sympathies à la famille Petrozza. La voici impliquée bien malgré elle dans une controverse qu’elle aurait souhaité éviter, après avoir investi des sommes importantes dans la cure de Jouvence de son restaurant, qui célébrait en 2017 son demi-siècle de fondation…une cure de Jouvence qui, on se doit de le dire, est une belle réussite!
Mais une cruelle loi demeure dans la sphère publique: toute publicité négative n’est pas bonne pour le commerce. Il faudra attendre pour mesurer l’ampleur des dommages collatéraux causés par les sorties publiques des opposants au projet du changement de nom de rue de ce secteur chaud du Vieux-Chambly.
Le microbrasseur Nicolas Bourgault, qui tient commerce sur la rue Ostiguy qui changera de nom pour la rue Petrozza, a déjà fait savoir lors de l’assemblée publique du 16 janvier son mécontentement face à la facture salée qui l’attend pour faire changer son adresse sur ses camions de livraison, ses cartes professionnelles, etc.
Reste maintenant à voir si la Ville, qui a promis de régler la note auprès de Postes Canada pour les changements d’adresse, le fera pour tous les frais inhérents que devront payer les occupants des 68 résidences touchées par ces changements. Car il y a aussi ceux de la rue Colborne, dont le nom changera pour celui d’Ostiguy.
La Société d’histoire de la Seigneurie de Chambly (SHSC) est contre l’idée du changement de nom de la rue Ostiguy et intime la Ville de revenir sur sa décision et de rétablir le comité consultatif de toponymie, qui, selon elle, possèderait toute la compétence en la matière. Est-il bon de rappeler que le comité de toponymie a été aboli à la Ville de Chambly en octobre dernier.
Si Nicolas Bourgault et Paul-Henri Hudon, le président de la SHSC ne s’insurgent pas contre l’idée d’honorer la famille Petrozza, tous deux se questionnent sur le fait qu’on veuille abolir l’emplacement actuel de l’odonyme de la rue Ostiguy, qui est intimement lié à l’histoire de cet emplacement.
Rappelons que le nom de la rue Ostiguy fut nommée en mémoire du maire du même nom (Joseph Ostiguy), pour «commémorer» celui qui a notamment instauré la première centrale téléphonique à Chambly située dans ce secteur.