Monter sur ses grands chevaux!

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE“L’exposition des étalons du comté de Chambly a eu lieu à Saint-Hubert, le 18 ultimo (avril 1874). Les amateurs du comté s’y étaient rendus en foule. Les chevaux exposés étaient peu nombreux, mais remarquables. Cependant rien n’approchait des étalons importés par la société. L’étalon Normand et l’étalon Clyde, qui coûtent tous les deux 3 650 $, sont réellement supérieurs. Ce résultat prouve que les achats faits par les Sociétés d’agriculture pourvoient mieux et plus tôt la campagne d’animaux supérieurs que ne pouvait le faire l’initiative individuelle. Par ailleurs, les directeurs de la compagnie du Haras National ont cru devoir suspendre les opérations de cette institution. M. Bonnemant l’a annoncé à ses associés”.

Émile Bonnemant est un cultivateur breton, très renommé en France, éminent progressiste, qui additionne plusieurs travaux de perfectionnement agricole. Il reçoit l’appui du député fédéral de Chambly, Pierre-Basile Benoit, qui l’invite dans son comté.

Ce dernier est aussi président de la Société d’agriculture du comté de Chambly (La Minerve, 9 avril 1872), et un des directeurs de l’Agricultural Insurance Company (La Minerve, 14 mars 1872).

Le même Émile Bonnemant voulait établir un haras dans la province de Québec, en demandant aux municipalités du comté de Chambly de souscrire une somme globale de 5 000 $. (La Minerve, 28 janvier 1873). L’établissement qui visait à améliorer les races chevalines au Québec n’a pas abouti.

La photographie ci-haut nous montre un fier pur-sang anglais à trois pattes blanches, et son non moins fier propriétaire en “capot de chat”, quelque part à Marieville !

La Minerve, 1er mai 1874, page 2.
Photo. Fonds photographiques de la seigneurie de Monnoir, DSC_7275. Archives de la SHSC