André Corbeij
MARIEVILLE – Un vent de fraîcheur vient de souffler sur le sport élite local marievillois avec cette belle médaille d’or remportée récemment au championnat mondial de Cheerleading par Mégane Wilford. La jeune femme de 17 ans vient de réaliser son plus grand rêve après 10 ans de labeur et de sacrifices.
Marieville a toujours été reconnu comme un terreau fertile pour produire des athlètes de haut niveau dans le merveilleux monde du sport; l’avant-dernier en lice étant le désormais célèbre lutteur Kevin Owens, qui connaît une fulgurante carrière aux États-Unis au sein de la WWE.
Ce samedi matin 11 mai, (hier donc), le Montérégien se pointe rue Du Pont, à Marieville, pour rencontrer la nouvelle et radieuse championne du monde. La glace sera rapidement brisée avec la confirmation de sa filiation avec son paternel Anyck, que nous avions interviewé voilà quelques décennies alors qu’il évoluait au football au niveau bantam… un sport qu’il pratiquerait encore aujourd’hui à l’âge vénérable de 40 ans et quelques poussières !
Mégane est donc championne du monde en cheerleading. Un titre qu’elle a remporté à Orlando, en Floride, en avril dernier, avec son équipe mixte les Flyers All Starz de Pierrefonds, dans la catégorie International Global Coed Level 5. Plusieurs jours après la compétition elle était encore sous le choc et ne réalisait pas encore l’ampleur de l’exploit. « Je ne pensais même pas faire le top 3. On se battait contre les meilleures équipes au monde qui étaient-là pour défendre leurs titres. Nous, on s’en allait là pour simplement faire de notre mieux et on est rentré à la maison avec la médaille d’or. C’est vraiment spécial ! », lance-t-elle avec candeur.
Le cheerleading est jugé selon plusieurs critères entre autres, la chorégraphie,l’impression générale, la complexité des voltiges exécutées dont Mégane sera l’une des fille qui seront propulsés à plus de 20 pieds dans les airs !
Cette compétition mondiale marquait la concrétisation d’un rêve et la fin d’un chapitre pour Mégane. Àgée maintenant de 17 ans, elle aurait atteint son sommet dans ce sport. Il ne faut pas oublier qu’elle a débuté en gymnastique à l’âge de 2 ans avec le club GYM-AS, à Marieville.
À 7 ans, elle sautillait partout devant son téléviseur en reprenant les chorégraphies du film culte ‘’Bring it On’’, qui raconte les péripéties d’une équipe de cheerleading qui se prépare pour un championnat et qui mettait notamment en vedette Kirsten Dunst.
« C’est-là que Mégane a eu le coup de foudre pour le cheerleading. Je me suis mise à chercher sur Internet chercher un club en région. Nous en avons trouvé un à Saint-Constant, les Coyotes. Comme Mégane était déjà élite en gymnastique, elle tout de suite été recrutée et elle y aura passé une dizaine d’années », raconte Sophie Véronneau, la maman de Mégane, qui aura également consacré beaucoup de temps et d’énergie à la réalisation du rêve de sa fille.
Et l’avenir ?
Mégane étudie présentement en Sciences humaines au Cégep de St-Hyacinthe. Comme choix de carrière, elle envisage de travailler comme hygiéniste dentaire. Pour l’heure, elle s’octroi une pause bien mérité. Les activités de cheerleading reprendront en juin. Mais comme tous les autres membres des Flyers, elle devra passer une audition. Car avec le titre mondial en poche, les individus se bousculeront pour faire partie de l’équipe qui compte 25 membres, garçons et filles.
« L’ultime rêve en cherleading, c’est de remporter le championnat du monde. Au bout de 10 ans, j’ai enfin pu le réaliser. Avec le titre mondial vient aussi les petits extras, comme les commandites. J’aimerais moi aussi en profiter et revenir avec l’équipe pour défendre mon titre », conclut Mégane qui a remporté vendredi un honneur au Banquet de fin d’année des Flyers. Elle y a mérité le titre de l’athlète la plus dévouée.
Une autre cérémonie aura lieu en août pour l’équipe de cheerleading dont tous les membres recevront leur bague du championnat du monde.
Photographies: André Corbeij © / Journal le Montérégien Inc et Courtoisie.