Maison Boileau : La Ville de Chambly demande un avis juridique

CHAMBLY – Une salle de conseil limitée à 50 personnes bondée. Un parvis de l’hôtel de Ville servant de parterre à une retransmission audio de ce qui se déroulait plus haut dans l’édifice; des citoyens indignés après les récents événements survenus à Chambly. Voilà un peu le climat dans lequel a baigné l’assemblée régulière du conseil municipal hier soir à Chambly, dont la table avait été mise par les opposants du Parti au pouvoir.

Démocratie Chambly, par l’entremise de son chef intérimaire Christian Huppé et des deux conseillers qui siègent à l’hôtel de ville Alexandra Labbé et Mario Lambert, avaient fait part publiquement de leur intention (avant la réunion d’hier soir) de déposer trois résolutions devant être votés par le conseil à la séance du 4 décembre; la première étant celle de réclamer la démission du directeur général Michel Larose, qui a ordonné le 22 novembre 2018 la démolition de la maison Boileau pour des raisons de sécurité; résolution qui fut rejetée, tout comme celles concernant la consultation publique dans le dossier de la reconstruction d’une réplique de la maison Boileau et la tenue des assemblées du conseil dans une salle plus grande.

En ce qui concerne le projet de reconstruction de la maison Boileau qui a soulevé de vives critiques dans la population, la Ville, avec l’appui de la majorité des conseillers, ira de l’avant dans le processus d’appel d’offres. Le maire suppléant Jean Roy a mentionné que la reconstruction ne se fera pas demain matin et qu’il fallait prendre le temps de réfléchir avant de «s’embarquer dans le train de la reconstruction».

La Ville a rendu public ce matin un avis juridique concernant la légalité de procéder sans un nouveau permis à la démolition de la maison Boileau. L’avocat mandaté par la Ville, Me Jean Hétu, conclut la légitimité de l’acte, mentionnant que la réglementation régissant la démolition de l’immeuble ne peut viser les biens du domaine public municipal.

Il ajoute qu’il aurait été inutile de présenter une demande de démolition devant les mêmes élus et que la décision du directeur général Michel Larose s’est déroulée dans le cadre de l’exercice de ses pouvoirs et qu’il n’a aucunement enfreint les règles du droit municipal.