COVID-19: retour en classe réussi pour François Brisson

André Corbeij

ANGE-GARDIEN – L’année 2020 aura été éprouvante pour plusieurs secteurs de l’économie dont l’industrie du spectacle. Plusieurs de ses artisans ont dû se « requalifier » afin de pouvoir mettre du pain sur leur table et payer le loyer.

C’est le cas de M. François Brisson, qui possède sa petite entreprise dans l’événementiel « Les Productions Franfreluc », qui a été mise sur pause en mars dernier. Le Gardengois, père de 4 enfants ayant aussi vu fondre ses heures comme travailleur surnuméraire en réalisation  dans une station radio bien connue de Montréal. Il a dû ajouter une nouvelle corde à son arc pour nourrir les siens, en effectuant un retour sur les bancs d’école, mais cette fois-ci à titre d’enseignant suppléant en présentiel.

« L’année a été difficile. L’événementiel pour 2020, c’est à oublier. À la radio où je travaille, les temps pleins ont été coupés et se sont retrouvés comme moi en surnuméraire. Donc j’ai écopé moi aussi en voyant mes heures coupées aussi. J’avais un manque à gagner important », mentionne François.

Le changement de cap est venu à la suite d’une entrevue donnée par l’imitateur Steve Diamond qui, pandémie oblige, a aussi entamé une nouvelle carrière dans le monde de l’enseignement.

« Quand le gouvernement a lancé son appel à l’aide pour aller donner un coup de main dans différents secteurs, notamment dans la santé et le monde de l’éducation pour donner un coup de main aux professeurs absents, malades ou épuisés dans les écoles, je me suis informé des nouveaux critères et j’ai envoyé mon c.v. aux responsables du Centre de Service Scolaire des Hautes-Rivières. C’est eux qui m’ont placé à Marieville. J’étais bien content, parce que j’y avais fait mon secondaire », lance François.

Début décembre donc, M. Brisson reçoit sa première assignation pour aller faire de la suppléance à l’école secondaire Mgr Euclide-Théberge. Son expérience en animation de spectacles et la connaissance des jeunes; il a été entraîneur pour plusieurs équipes sportives et le travail en camps de jour, le qualifieront pour le poste.

« Mon expérience avec les jeunes m’a bien servi. Au cours des deux dernières semaines, j’ai effectué une quinzaine de remplacements et aussi de la surveillance le midi. Ça c’est très bien passé.  Aujourd’hui,  les élèves sont en télétravail et en pause jusqu’au 11 janvier. Si on m’appelle au retour du congé des Fêtes, je suis prêt ! On m’a même proposé d’aller suivre une formation pour prendre du gallon et aller faire de la suppléance dans les écoles primaires. On va voir ce que l’avenir nous réserve. Je travaille surtout les soirs à la radio et les week-ends. Ça me donne pas mal de temps pour faire de la suppléance. Je lève mon chapeau à tous les profs ! C’est toute une job de se retrouver devant 30 kids masqués pour enseigner», poursuit François.

Questionné à savoir si cette nouvelle corde à son arc pourrait devenir permanente, M. Brisson garde la porte toute grande ouverte. « La pandémie est loin d’être terminée. J’ai aimé mon expérience au secondaire. Les directives que les profs nous donnent à appliquer sont claires et je m’en sors bien. Ce nouvel emploi offre beaucoup de possibilités. Et c’est sur appel. J’ai mis le pied dans la porte et je commence à me faire connaître dans ce nouveau milieu. C’est vraiment le fun », de conclure François Brisson.

« Une chance que j’ai mes filles pour m’aider à préparer mon coffre à crayon et mon sac d’école », lance François Brisson en avant-première du Jour 1 de sa suppléance.

Le Gardengois François Brisson possède plus de 20 ans de métier dans le monde de la radio et du spectacle.

Pour connaître le parcours de François Brisson, relisez notre reportage publié dans ses pages en décembre 2016. Bonne lecture :

François Brisson…L’homme aux commandes