Paul-Henri Hudon
CHAMBLY – En janvier 1995. Il y a de ça presque trente ans. On se risquait à faire patiner des automobiles sur la glace du bassin de Chambly. Même si ce jour-là, 24 janvier 1995, cette “course” de voitures avait été suspendue.
On peut compter une cinquantaine de véhicules, un autobus scolaire, des camions de livraison et, par prudence, un remorqueur-dépanneur… au cas où… Il y a tout de même quelques curieux spectateurs. Étonnés ? Déçus ? Et une rangée d’observateurs en automobiles sur la rue Martel.
Faut souligner que cette charge, ce fardeau est concentré sur la section ouest du bassin, celle où les eaux sont plus stables et moins mouvantes que près du fort. Le couvert de glace est plus rassurant.
L’histoire rapporte par ailleurs d’autres activités sportives sur le bassin. Ainsi: “Il y aura courses au trot sur la glace du bassin de Chambly, si le temps et les chemins le permettent, les 13, 14, et 15 février prochains “. (1855). (La Minerve 13 février 1855).
“Le 15 décembre 1921, la glace est prise depuis une dizaine de jours; les amateurs de patin et de « ice-boats » s’en donnent à cœur joie sur le bassin”. (Le Canada-Français, 15 décembre 1921). La tempête de mercredi dernier a mis un terme à nos deux principaux sports d’hiver : le patin et le « ice-boat ». À venir jusqu’à cette dernière tempête, le bassin était entièrement libre de neige, ce qui nous donnait une magnifique patinoire de trois milles de long sur ½ mille de large. (Le Canada-Français, 2 février 1922).
Changements climatiques ! Oserait-on descendre de tels poids lourds sur la banquise en 2022 ? Même si les couches de givre, le froid glacial et les bordées de neige de notre récent janvier 2022 nous le faisaient espérer ?
Descendriez-vous votre 4 X 4 sur un tel plancher mouvant ?
Illustrations: Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly.