Un secteur historique de Chambly. Le lot de la famille Lamoureux

Paul -Henri Hudon

HISTOIRE – C’était à l’origine une vaste concession qui a appartenu à Pierre Lamoureux et à Angélique Robert (1798-1774). Cette propriété a été ensuite léguée à son fils, Michel Lamoureux (1750-1825), un important capitaine de milice marié à Louise Pétrimoulx (1764-1803). Ce dernier couple a élevé ses 15 enfants à cet endroit, face au bassin de Chambly. Plus tard dans le siècle cette terre ancestrale passera aux mains des héritiers d’Isidore Cognac, à Alexis Trudeau et sera partagés entre plusieurs descendants des Lamoureux.

Le domaine des Lamoureux avait été subdivisé, en parcelles. On retrouvait dans ce quartier encore rural une maison de Charles Dion (1828-198), photographe, inventeur, sur le lot 119 en 1870. Son père, le boulanger Jean Dion (1804-1882), son frère, Joseph-Octave Dion (1838-1916), gardien du fort de Chambly, Mme veuve Allard, Adelphine-Bathilde Soupras (1822–1893) riche héritière, bienfaitrice, belle-mère de René-Léonide de Salaberry, habitaient aussi dans ce petit bourg, à l’ouest du boulevard Fréchette… L’actuel boulevard Fréchette passe au-dessus de la décharge (en bleu). Près du chiffre 12, la résidence et le magasin de Joseph Ostiguy qui existent encore.

La carte, datée de mai 1928, nous fait voir le “Hervey Institute”, auparavant la maison achetée par la cantatrice Albani pour y loger son père Joseph Lajeunesse. et à l’ouest une “private road” aujourd’hui disparue. On reconnait, au sud, la résidence du docteur Taupier.

Une ligne diagonale reliant les chiffres 11 et 12 nous indique deux petits édifices en bois, appelés “light houses”. Ce sont des phares, des feux d’alignement. On constate déjà en 1928 plusieurs “garages”

En jaune apparaissent des bâtiments de bois, maisons, hangars, garages, écuries, et autres dépendances. En rouge, ce sont des édifices en brique.

Sources: Archives de la Société d’histoire Plans d’assurance provenant du fonds Charles-Lajeunesse