Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Il fallait le faire. C’était un dû pour la fine connaissance du passé et du présent. Histoire des îles du Richelieu nous arrive en octobre 2021 comme un fruit mûri depuis des décennies. Voilà ! C’est fait. Cette oeuvre de 280 pages, truffée de cartes et de photos, restera une référence obligée, une leçon du passé. Bref un compendium de lecture agréable, nourri aux informations les plus sures.
L’auteur n’en est pas à son premier jet. Historien prolifique, il accumule quelque trente publications à caractère historique. Dont deux, à mon sens, des plus notoires: La guerre des Patriotes (1987) et Le fort Sainte-Thérèse et la Nouvelle-France (2005).
Descendant la rivière Richelieu depuis le lac Champlain, Réal Fortin caractérise chacune des îles, les îlettes et les (cinq) archipels, allant de la plus tragique, l’île aux Têtes, jusqu’à la plus fringante, l’île Jeannotte.
Trente-trois atolls, formant autant de chapitres. Et pour plusieurs de ces ilots, ici une légende, là une tradition orale, une rumeur; la liste de leurs occupants, leurs variantes toponymiques (Île aux Têtes, île Wdepsek, Ash Island, l’île Lajoie) et encore (l’île Demers, l’ile au Beurre, l’île aux Lièvres, l’île à La Brisée). Réal Fortin a soin de préciser exactement les latitudes et longitudes de chaque île, les coordonnées décimales, les dates d’officialisation toponymique et les municipalités responsables.
Cet ouvrage relève à la fois des connaissances géographiques, hydrologiques, toponymiques et historiques, ajoutées à des <curiosités> manifestes. “Pourquoi une dame de la noblesse vit seule sur telle île ?” D’où vient le nom de “l‘île aux Cochons ?” C’est que “les îles inspirent le mystère, l’inconnu, voire le rêve“, précise Réal.
Il y a quelque chose de clandestin dans ces îlots déserts, lieux des cachettes, zone de secrets, comme cette “île des Fantômes-Amoureux“. Il fallait remonter dans le passé, pénétrer dans ces <terres d’eau>, pour lever l’obscurité. Bref, il faudra maintenant se référer à ce guide. Disponible à Les Éditions GID.
Réal Fortin