Toujours bien vivant l’ex Beatles !

 André Corbeij

MONTRÉAL – Chers amis, je dois faire mon mea culpa ce matin. C’était la première fois que je voyais Paul McCartney en spectacle. Toutes ces dernières années, je n’étais pas tout à fait convaincu que le sympathique barde septuagénaire pouvait encore livrer la marchandise sur scène. Déjà que sur ses derniers albums, la voix du «Sir» battait de l’aile, étant beaucoup plus basse et chancelante que dans les années de grands crus.

Eh bien hier soir, Macca m’aura fait un beau pied de nez avec ce concert marathon de près de 3 heures ! Le bonhomme n’a pas bu une seule gorgée d’eau de la soirée ! Faut le faire !

Arrivé sur le site du Centre Bell autour de 18 h 30 pour rejoindre plus tard les copains, j’en ai profité pour m’imprégner de l’ambiance, avec ces musiciens de rue qui embaumait déjà l’air de la Place Rio Tinto de reprises de tubes du célèbre Fab Four de Liverpool.

J’ai croisé deux musiciens du groupe Flash Back dont une patte gauche (LOL), qui arrivaient de Cuba guitares en bandoulière, livrant aux badauds sur place quelques titres vintage des Beatles.  Partout autour, aussi loin que mon regard pouvait s’étendre, des gens de toutes les générations souriants et fébriles étaient à l’écoute des deux musiciens.

Ça c’était quelques heures avant le feu d’artifices qu’on allait se faire servir à l’intérieur ! Et pas n’importe lequel, avec des livraisons musclées des pièces Live and let Die, Helter Skelter, Back In the USSR, Maybe I’m Amazed, Golden Slumbers/Carry That Weight/The End, Band on the run, I saw her standing there, A Hard Day’s Night, Let It Be, Hey Jude…

En forme le vieux McCartney ? Plus que moi en tout cas, qui accuse deux décennies de moins au compteur ! Le vieux routier de 76 ans, faut-il le rappeler, était en voix, appuyé par un band qui n’a plus besoin de présentation rassemblé autour du charismatique batteur Abraham Laboriel Jr, une véritable boule d’énergie communicative. Une machine à marteler les peaux et un chanteur hors pair !

Bien qu’elle soit en début de tournée, la machine technique est déjà bien huilée et réglée au quart de tour, avec plusieurs écrans géants sur lesquels défilent des images d’archives superbes et des films d’animation à couper le souffle ! Côté «set list» on a eu droit à l’essentiel et à l’incontournable du catalogue que l’on a pu voir et entendre sur les nombreux DVD du célèbre bassiste gaucher, notamment le concert d’explosions dans Live And Let Die qui arrive encore à surprendre. Mention spéciale à cette sublime parenthèse acoustique au-devant de la scène où l’on a eu droit à Michelle, Blackbird, Eleanor Rigby, Yesterday

Bien sûr, Sir Paul nous a lancé ici et là quelques chansons tirées du dernier opus Egypt Station, mais McCartney a servi au public ce qu’il voulait entendre. Un concert généreux, sur la coche au cours duquel l’icône du rock a beaucoup échangé en Français avec un parterre complice. Un concert qui restera à jamais gravé dans notre mémoire.

Au sortir ce cette incroyable soirée, les commentaires étaient unanimes. «Ça fait partie de mon «Top 2» de tous les spectacles que j’ai vus». Nous a lancé un fan de Chambly croisé dans le métro. «Quel show ! Ça valait une partie de mes REER !», nous a confié un autre inconditionnel avec lequel nous étions bien d’accord.

Lancée cette semaine à Québec et Montréal, la tournée mondiale Freshen up de Sir Paul est en orbite. Si vous avez la chance d’aller voir ça, n’hésitez pas une seconde !

Sur l’heure du souper, des musiciens du groupe Flash Back étaient déjà à pied d’œuvre. Au menu : on vous laisse deviner !

 

Un petit selfie en compagnie des copains !