Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Richelieu, 150 ans. Théodore Botrel, 116 ans. Ce barde breton était venu dans notre région en 1903, à Saint-Jean-sur-Richelieu, particulièrement. Théodore Botrel est revenu sur la scène du 150e de Richelieu, ce dimanche soir, 7 avril 2019.
Eh oui ! Allègrement interprété par le maire M. Ladouceur et Robin-Joël Cool. Quels souvenirs. “Suis allé hier au moulin, voir ma mie Annette, comme elle filait le lin de sa quenouillette…’‘ Quelle interprétation ! Ils avaient raison ces deux-là de se péter les bretelles sur scène.
Le maire de Richelieu Jacques Ladouceur et Robin-Joël Cool… se pétant les bretelles ! (Photo : André Corbeij © 2019 Tous droits réservés)
Théodore Botrel (1868-1925) rappellera aux séniors parmi nous ces chants de “La Bonne Chanson” que nous fredonnions sur les bancs d’école. Ce compositeur en sabot de bois chantait les mers d’Irlande sur son biniou, il fredonnait des berceuses, il invitait aux gigues et aux cotillons. Oublieuse des grivoiseries parisiennes des cabarets, cette belle époque se voulait aussi celle des moeurs simples, de l’enfant qui dort, du blé qui lève, des marins du large et de la fiancée rêvée.
Il préfigurait déjà les Félix Leclerc et les Gilles Vignault de notre temps. La grande nature, “Notre sentier”. La Manikouté. “Les gens de mon pays”.
Nous devons également au chansonnier breton plusieurs cantos de La Bonne Chanson de l’abbé Charles-Émile Gadbois. Ces florilèges musicaux ont été longtemps diffusés dans tout le Canada français. Rappelez-vous ces airs en sabots de bois. : Le fil cassé. La Paimpolaise. Les Gars de Locminé. Le P’tit Grégoire. Et ces mélopées: Fais dodo, mon petit gâs. René Goupil à sa mère. Entendez-vous la mer qui chante. Les conseils du vieux moulin. Le bruit des berceaux.
La photographie en haut de page : Théodore Botrel avec l’historien Lionel Groulx, 10 août 1908 à Pont-Blanc, Bretagne. Archives de BAnQ, P318, S2, P29)
L’album de chansonnettes de Théodore Botrel aux Éditions Beauchemin.