M. Soupras de Chambly et ses nombreuses tentatives d’affaires

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Pierre-Télesphore Chartier, surintendant du canal, Louis-Dosithée Soupras, marchand, et John. C. Booth, hôtelier, s’établissent en association pour spéculer sur les argents, billets, obligations et autres transactions aux conditions suivantes, dont à la condition que Soupras soit secrétaire-gérant de l’entreprise. (Paul-Solyme Bertrand, 23 janvier 1863). Cette sorte d’entreprise de courtage et de placements semble avoir fait long feu. On n’en entend plus parler.

Qu’à cela ne tienne, Louis-Dosithé Soupras et Antoine Huot, fils, s’engageront dans une autre association d’affaires, pour faire commerce, pendant cinq ans sous toutes ses branches et dans toute son étendue. (Charles-Gédéon Scheffer, 27 mars 1869). Mais cette société, durera moins de deux ans. Elle sera dissoute le 5 décembre 1870.

À nouveau, Louis-Dosithée Soupras, Fulgence Beauchemin et Narcisse Trahan se lancent en coopération dans le commerce du bois.(Charles-Gédéon Scheffer, 15 décembre 1873; 26 février 1874; 21 août 1874). Là, c’est du sérieux. C’est même énorme ! M. Dosithée Soupras et Cie viennent de faire une entreprise de plusieurs milliers de piastres avec les contracteurs du chemin de fer Montréal Chambly Sorel. Ce contrat consiste dans la construction de clôtures depuis le fleuve Saint-Laurent jusqu’à la ligne provinciale entre le Canada et les États-Unis, ainsi que la pose de poteaux de télégraphe.

Était-ce trop gros pour être possible ? La même année 1874, Louis-Dosithée Soupras, marchand à Chambly-Bassin et Joseph Breux, marchand à Chambly-Canton, s’unissaient pour trois ans, pour tenir un magasin général à Chambly-Canton (Joseph-Théophile-Amédée Robert, 2 juin 1874).

Finalement, on retrouve Louis-Dosithée Soupras, surintendant de l’île Ste-Hélène, une fonction administrative instituée par le gouvernement fédéral, qui avait fait de cette ile un parc naturel.

Louis-Dosithée Soupras (1835-1889), fils d’Eustache, baptisé à St-Mathias le 3 octobre 1835, épousait (1) Julie Sabatté le 12 mai 1856. Après le décès de son épouse, le 1er octobre 1869, il épousera en secondes noces (2) Marie-Anne-Joséphine Normandin dit Beausoleil. Au moins un enfant héritera du marchand Soupras, Charles-Albert Soupras, fils de Louis-Dosithée Soupras et de Julie Sabatté (Scheffer, 23 mars 1869; 31 octobre 1874; 16 mars 1880). Dosithée Soupras sera inhumé à Saint-Mathias le 23 janvier 1889, âgé de 53 ans, 3 mois. (Joséphine Normandin dictera trois testaments un devant le notaire Scheffer, le 31-10-1874, et deux devant le notaire Pierre Terrault, le1er avril 1887 et le 14 avril 1903). Mme Normandin, dont la famille habitait à l’angle des rues Martel et St-Pierre à Chambly, serait décédée à Montréal.

Illustrations, Tableau de George Heriot, Montréal vu de l’ile Ste-Hélène., vers 1801. La tour Lévis à l’ile Ste-Hélène.
Sources: La Minerve, 4 février 1874; L’Opinion Publique, page 75, 1874.