Fédérales 2021 – Dossier des aînés : le Bloc se questionne

FÉDÉRALES 2021 – La tournée se poursuit pour le chef du Bloc Québécois et candidat de Beloeil-Chambly Yves-François Blanchet, qui condamne la décision de Justin Trudeau de créer deux classes d’aînés en offrant un chèque de 500 $ seulement aux 75 ans et plus plutôt qu’une hausse permanente de la pension de vieillesse à tous les aînés, dès 65 ans.

« C’est officiel : Justin Trudeau a créé deux classes d’aînés. Les premiers, les 75 ans et plus, qui ont reçu un paiement unique électoraliste de 500 $ au lendemain du lancement de la campagne. Et les deuxièmes, les 65 à 74 ans, qui sont traités comme des citoyens de seconde classe et n’ont pas reçu un sou. Tous les aînés ont durement subi les conséquences de la pandémie en matière de perte de pouvoir d’achat, de santé, et d’isolement. Les aînés de plus de 75 ans méritent d’être mieux soutenus, mais tous les autres aussi et dans un cas comme dans l’autre, de manière permanente. Le Bloc Québécois proposera de nouveau l’augmentation durable de la pension de vieillesse de 110 $ par mois indexable pour tous les aînés, dès 65 ans », a déclaré M. Blanchet.

Depuis l’élection de 2019, le Bloc Québécois porte le dossier des aînés et soutient qu’il faut hausser la pension de la Sécurité de la vieillesse afin de pallier la perte de pouvoir d’achat des 65 ans et plus.

La pandémie de COVID-19 est venue accroître le problème existant en y ajoutant une hausse du coût de la vie, que l’on pense à l’augmentation du prix du panier d’épicerie ou aux divers frais COVID facturés par les entreprises.

Le Bloc Québécois déplore de plus que la précarité est susceptible de toucher tous les aînés, peu importe leur âge, un constat partagé par la FADOQ. Le gouvernement libéral a choisi d’offrir un paiement unique de 500 $ pour les 75 ans et plus seulement, discriminant ainsi les personnes de 65 à 74 ans qui représentent plus de la moitié des prestataires et qui ne recevront aucune augmentation. Justin Trudeau a choisi de programmer ce paiement de 500 $ pour qu’il soit reçu le 16 août, hier, soit le premier jour suivant le déclenchement hâtif des élections.

« La coïncidence est difficile à avaler. Toutefois, avec cette demi-mesure, Justin Trudeau n’aura plutôt réussi qu’à mettre en colère l’ensemble des aînés, qui n’acceptent pas cette discrimination basée sur l’âge et qui voient clair dans le jeu électoral des libéraux. Le Bloc Québécois, quant à lui, continuera de défendre tous les aînés en s’appuyant sur son bilan crédible et humain, n’ayant pour seul objectif que l’amélioration de la qualité de vie de nos parents et de nos grands-parents », poursuit M. Blanchet.

Sur le dossier de la PCU, le chef du Bloc Québécois estime que Justin Trudeau doit intervenir pour éviter d’appauvrir les aînés les moins nantis et le somme d’intervenir pour s’assurer que les aînés touchant le Supplément de revenu garanti (SRG) ne soient pas injustement pénalisés pour avoir reçu la Prestation canadienne d’urgence (PCU) durant la pandémie.

 « On parle ici des moins nantis parmi les aînés. On parle aussi d’aînés qui font le choix de rester sur le marché du travail, alors que nous sommes en pleine pénurie de main-d’œuvre. Ottawa doit trouver le moyen de les encourager, pas de les punir. Justin Trudeau doit prendre en charge ce dossier pour que le fédéral cesse de s’en prendre au revenu des aînés. Ottawa doit traiter les aînés comme des personnes, et non comme des numéros de dossier », a expliqué le chef du Bloc Québécois.

Le Bloc rappelle que cet été, des personnes ont appris que le montant de SRG dont elles dépendent allait être abaissé, ou même carrément aboli, parce qu’elles ont touché la PCU durant la pandémie. Le Bloc Québécois exige que les aînés ne soient pas pénalisés parce qu’ils ont reçu la PCU, une aide fédérale à laquelle ils avaient pleinement droit. Premièrement, le parti demande au gouvernement Trudeau d’étendre l’exemption de revenus d’emplois de 5000 $ à la PCU aux fins du calcul du SRG. Deuxièmement, tous les aînés affectés par cette injustice doivent pouvoir exiger un nouveau calcul de leur SRG basé sur leur revenu actuel, et non pas sur l’année exceptionnelle de 2020, et ce, que leur dossier soit traité par l’Agence du revenu ou par Service Canada.

« Aucune personne aînée ne doit être plongée dans la pauvreté par le gouvernement Trudeau cette année pour avoir obtenu l’aide à laquelle elle avait droit durant la crise sanitaire l’an dernier. Je demande à Justin Trudeau d’intervenir. Il doit faire preuve de compassion et de respect pour ces travailleurs qui ont été les plus touchés au pire de la pandémie en tant qu’aînés, mais qui, en plus, y ont perdu leur emploi », a conclu M. Blanchet.