Disparu de Chambly. L’odyssée de Jean Moquin

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE Samedi dernier (29 octobre 1921), M. Jean Moquin, âgé de 83 ans, partait de chez son fils Georges, où il demeure, pour aller, paraît-il, faire une promenade.

Il partit vers quatre heures et ses enfants ne s’inquiétèrent pas jusqu’à la tombée de la nuit, où ils commencèrent à le chercher.

Ils s’informèrent d’abord chez des amis où le vieillard avait l’habitude d’aller faire “son tour”. Ne le trouvant nulle part, on supposa que M. Moquin s’était endormi dans l’église où le sacristain l’avait enfermé. Il n’était pas là non plus.

Alors l’inquiétude grandit et on organisa une battue du village. Une vingtaine de citoyens, parmi lesquels se trouvaient messieurs le curé, le vicaire et les Frères du collège se mirent à la recherche du vieillard, qu’on soupçonnait tombé de mort subite. Toutes les recherches furent infructueuses. Vers minuit, on abandonna toutes recherches.

Quelques minutes après, M. Moquin recevait un télégramme de son frère de Montréal, lui disant de ne pas être inquiet du « Père », qu’il venait d’arriver chez lui, coin des rues Montcalm et Sainte-Catherine.

Parti de Chambly vers cinq (5) heures, il arrivait à Montréal sept (7) heures après.

Source: Le Canada-Français, 3 novembre 1921.

Illustration: Archives de la SHSC, 800.04. The Voyageur, par W. H. Drummond, 1905.