Une verrière, une visite et un corps de garde à Chambly en 1920

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – On annonce qu’une verrière est en voie de fabrication dans les studios de la compagnie Perdriau & O’Shea à Montréal. On la décrit ainsi: En haut le fort actuel, au centre le premier fort en pieux, en bas à gauche un portrait de Jacques de Chambly, au centre les armoiries de ce dernier, dans un médaillon à droite le portrait de J. O. Dion. Le tout sur fond de feuilles d’érables, encadré de fleurs de lys“. La verrière aurait été inaugurée au fort par « l’Action Française », en septembre 1920. Qu’est-il advenu de ce vitrail ?

La même publication annonce la venue à Chambly-Canton de M. Benjamin Sulte, qui donnera une causerie à la salle municipale sur l’histoire de Chambly.

Il était à la mode de fonder des “corps de garde” en ce début du 20e siècle. Chaque localité, paroisse, village, ville se glorifiait d’avoir son groupe de parade. Il en a été de même à Chambly.

En été 1920, le « gardien » du fort, Louis-Joseph-Napoléon Blanchet (1885-1954), assiste à « la fondation et l’inauguration » d’un tel mouvement. Bien plus il devint « président de la garde Carignan-Salières ». Acclamée par les factions d’honneur du district de Montréal, présentes à Chambly pour la circonstance, celles de Saint-Jean-Baptiste, de Dollard-des-Ormeaux, des Chasseurs Canadiens et de Jeanne d’Arc de Lachine, la nouvelle formation s’ébranla à partir du lieu de ralliement, le fort de Chambly, pour se rendre à l’église de Chambly-Canton. Le curé Lachapelle, aumônier du groupe, leur souhaita la bienvenue.  Nous possédons, hélas, aucune information sur le destin de ce contingent.

Sources: Le Devoir, 18 août 1920, page 8. Illustration: Benjamin Sulte.