Stephens, Miller et Mongeon ont résidé à Chambly, rue Richelieu

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Romeo Harrison Stephens (1825-1898), le père, cultivateur, demeure à St-Lambert. On le qualifie d’écuyer et de gentilhomme. Quant au fils, Romeo Harrison Stephens, il semble sous la curatelle de son père (Mongeon, 21 février 1889) et demeurerait à Chambly. Cette famille nous est connue par les faits du notaire Fénelon-Louis Mongeon, qui a habité à Chambly. Romeo Stephens décèdera le 12 septembre 1898. Il était veuf depuis 1880 et avait pour héritiers quatre enfants: Helen Young Stephens, “demeurant au Vermont“, Florence Stephens, Romeo Harrison Stephens “demeurant à Chambly-Canton” et Hiram Stephens, “vivant au Colorado“.

Fénelon-Louis Mongeon (1838-c1907) ) notaire à Chambly-Canton, avait épousé Élisabeth Lafleur dit Miller (Meunier) à l’église St-Pierre de Plattsburg le 30 août 1864. Il a été reçu notaire le 15 mai 1861 (Le Franco-Canadien, 17 mai 1861, p. 3). Il sera notaire à Saint-Jean de 1861 à 1881, à Chambly de 1882 à 1892. Il demeurera ensuite à Sainte-Agathe-des-Monts (1904). Son greffe, déposé aux Archives Nationales du Québec à Montréal, qui contient au-delà de 5 000 actes environ, en possède seulement 59 qui concernent Chambly.  Fénelon-Louis Mongeon, de Sutton (Howick), cèdera son greffe à Joseph-Tiburce Langlois, de Sutton, Brome, le 31 juillet 1890.Élisabeth Meunier dit Lafleur, serait-elle la fille du forgeron Augustin Meunier et de Sophie Dumas, baptisée à Chambly le 29 octobre 1846 ?

Le notaire Mongeon avait été baptisé à Saint-Athanase le 10 mai 1838, sous les noms de  Eusèbe-Fénelon-Louis-Wolfred Mongeon. Il est le fils de François-Xavier Mongeon et de Marie-B. Vincelette. Le parrain est Charles Mongeon. Il a deux enfants: Léon-Joseph-André Mongeon (1877-1950) et Stéphanie Mongeon. Cette dernière épousera à Chambly Alphonse-Joseph Allard (1878-1915), “quartermaster sergeant”, fils de Charles Allard et d’Amélie Davignon, le 27 août 1901.

Or, Élisabeth Miller obtient un divorce de son mari Fénelon Mongeon, par la loi des États-Unis. “Par défaut de juridiction au Canada“, elle se rendit à Sioux Falls, en Dakota du Sud, en 1893, “lieu reconnu facile pour obtenir le divorce“. Elle y resta six mois afin d'”obtenir ce décret de divorce“, qu’elle obtint le 8 février 1894. “Dix ans avant ce décret, (soit vers 1884), Mme Miller et son mari le notaire Mongeon étaient allés demeurer avec Romeo Stephens qui demeurait à Saint-Lambert“.

Mme Miller avait acquis le lot no 3 à Chambly-Canton par donation de Romeo Stephensson second mari, bourgeois de Chambly. Elle vendra ensuite ce terrain au docteur Charles W. E. Glen le 19 mars1904 (notaire Émery Philippe Bertrand), tant comme épouse de Fénelon-Louis Mongeau, que comme veuve de Romeo H. Stephens, à toutes fins que de droit.” (Charles-Gédéon Scheffer, donation 2 juillet 1893, testament 16 juillet 1898). (Bureau de la Publicité des Droits, no 31251, 23 mars 1904).

Références: Notaire Fénelon-Louis Mongeon, actes 3178, 1er avril 1884, acte 4417,30 janvier 1889, 21 février 1889. Cour Supérieure du Québec, Action en nullité du mariage entre Élisabeth Miller et Romeo Harrison Stephens, no 2427, 7 décembre 1906, p. 397.Procès-verbaux de la municipalité de Chambly-Canton, 5 avril 1897.

Illustration: Le tombeau de Romeo-H. Stephens, Mount Royal cemetery. Photo prise en 2003 par Paul-Henri Hudon. Portrait de Romeo H. Stephens, c1850. Musée McCord,