Quand le soldat revient de guerre…

 Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Il y en a qui sont revenus de la Grande Guerre, celle de 1914-1918, celle d’il y a cent ans. Comme Gustave Demey. Il est venu s’établir à Chambly. D’autres sont restés, là-bas,  dans les tranchées, comme mon oncle Joseph Dupont.

Joseph Dupont (1895-1918), s’était engagé dans le 22e régiment le 31 décembre 1915. Devenu caporal, il est mort au front lors de la bataille d’Amiens, le 9 août 1918. Il a été inhumé à Rosières-en-Santerre, dans le département de la Somme en France. Il était parti avec un ami pour une guerre courte et joyeuse, permettant de voir du pays, disait-il. L’armistice est survenue le 11 novembre 1918, Joseph Dupont, natif de Saint-Jean-Port-Joli, est décédé quatre mois avant que la paix n’intervienne. C’était mon oncle. Je me souviens, cent ans plus tard.

 

Gustave Demey (1890-1960), soldat de la Première Guerre mondiale,  habitait 14, rue Galipeau à Chambly-Canton. Baptisé Gustave-Désiré, fils de Charles Demey et d’Octavie Lepes, il a épousé Rita Choquette (1899-1977), à l’église Très-Saint-Cœur-de-Marie à Chambly. Au retour de la guerre, il a exercé le métier d’électricien à la centrale hydroélectrique de Richelieu.

Lucien Demey (1922-2004) soldat à la Seconde Guerre mondiale, fils de Gustave (précédent), époux de Charlotte Massé (1923-2002). Mariés à Richelieu en 1942. Ils ont eu un enfant du nom de Gérald Demey (1941-1947), décédé à l’âge de six ans. Père et fils ont connu, chacun, les horreurs de sa guerre. Ils ont survécu. Souvenons-nous. Le nom de cette famille Demey ne s’est pas perpétué à Chambly.

Le monument funéraire de la famille Dewey est le premier près de l’entrée, à gauche, au cimetière de la paroisse de Très-Saint-Coeur-de-Marie.

Informations fournies par Michel Power, Chemin du Canal, le 12 juin 2013.