Éduc’alcool : Les Montérégiens, des consommateurs plus modérés que la moyenne québécoise

MONTÉRÉGIE – Globalement, en ce qui a trait à la consommation d’alcool, les habitudes des Montérégiens ressemblent à celles de la moyenne québécoise. Les résidents de la région sont cependant plus nombreux à toujours respecter les limites de consommation recommandées. Ils sont aussi plus nombreux que dans le reste du Québec à croire qu’il est improbable de traverser un barrage policier.

Voilà quelques-uns des faits saillants qui ressortent de la section Montérégie de la plus vaste enquête jamais faite sur la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool menée par CROP tous les deux ans pour le compte d’Éduc’alcool.

« Le respect des limites de consommation recommandées est une très bonne chose. Ces limites n’ont pas été formulées au hasard et il est heureux de voir que de nombreux Montérégiens les respectent. Le travail de sensibilisation n’est cependant pas encore terminé, c’est pourquoi nous continuerons notre travail de sensibilisation ». – Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

LES RÉSULTATS DE SONDAGE EN BREF

Les habitudes de consommation : Les Montérégiens ont des habitudes de consommation semblables aux autres Québécois.

87 % ont affirmé avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois, ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne du Québec (85 %)

Leur moyenne de fréquence de consommation hebdomadaire est identique à la moyenne québécoise, soit 1,9.

La consommation excessive : Les résidents de la Montérégie sont plus nombreux que la moyenne québécoise à toujours respecter les limites de consommation recommandées.

39 % affirment ne pas avoir dépassé lesdites limites au cours de la dernière année (c. 36 % au Québec)

49 % des résidents de la région n’ont pas consommé de manière excessive (5 verres ou plus) au cours des 12 derniers mois (c. 45 % au Québec).

La conduite et l’alcool

Les habitudes des Montérégiens en termes de conduite et d’alcool ressemblent à celles de la moyenne québécoise.

7 % des résidents avouent avoir conduit après avoir consommé de l’alcool audelà de la limite permise au cours de la dernière année, ce qui est légèrement sous la moyenne québécoise (8 %)

78 % des Montérégiens n’ont pas vu de barrage policier au cours de la dernière année (c. 74 % au Québec) alors que 81 % affirment ne pas avoir traversé un tel barrage au cours de la même période (c. 79 % au Québec).

Les perceptions quant à l’alcool et la conduite

Les Montérégiens sont plus nombreux que le reste de la province à croire qu’il est improbable de traverser un barrage policier.

54 % d’entre eux considèrent en effet comme improbable de se faire intercepter dans un barrage policier (c. 51 % au Québec)

64 % des habitants de la région de la Montérégie sont d’avis que la limite d’alcool pour conduire permise par la loi est juste assez sévère (c. 62 % au Québec).

L’alcool et le cannabis

Encore une fois, sur le plan de la consommation d’alcool et de cannabis, les habitudes des Montérégiens s’apparentent à celles du reste du Québec.

19 % consomment du cannabis (c. 18 % au Québec)

24 % de ces consommateurs (soit 5,6 % de tous les habitants de la région) mélangent alcool et cannabis (c. 24 % au Québec).

Éduc’alcool dans la région

Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est bien connu dans la région.

91 % des résidents connaissent le slogan de l’organisme : La modération a bien meilleur goût (c. 90 % au Québec) ;

Le taux de crédibilité d’Éduc’alcool s’élève à 94 % dans la région, ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne québécoise qui, elle, est à 92 %.

Cette enquête se distingue sous plusieurs aspects

Il s’agit de la première enquête révélant les pourcentages de consommateurs qui fument du cannabis en même temps qu’ils boivent de l’alcool. C’est une donnée tout à fait nouvelle.

C’est le plus vaste échantillon jamais établi dans un sondage de la sorte avec 6 732 entrevues, dont un minimum de 350 répondants par région, réduisant ainsi considérablement la marge d’erreur régionale. Il s’agit donc d’un sondage fiable, d’une précision inégalée.

Un changement de méthodologie effectué dans cette nouvelle mouture du sondage ne permet pas de comparer ces résultats avec ceux des années précédentes. En effet, alors que les enquêtes de 2015 et de 2017 étaient réalisées au téléphone, en 2019, les deux tiers (4 592) l’ont été sur le Web et un tiers (2 140) par téléphone.

La barrière du jugement perceptuel étant levée sur le Web, on peut observer dans toutes les régions du Québec une hausse des pourcentages des réponses en lien avec les niveaux de consommation. Malgré ce changement, la comparaison entre les régions est parfaitement fiable sur une même année et les rangs par rapport à la moyenne québécoise à travers les années sont parfaitement valides.