Les dernières stèles dans le premier cimetière de Saint-Joseph-de-Chambly !

 Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Nos défunts, depuis l’origine de Chambly, ont connu trois lieux de sépulture. Le tout premier se trouvait sur le terrain près du fort de Chambly. Les civils comme les militaires auraient été enterrés dans ce parc actuel jusqu’à ce que la paroisse soit créée, qu’une église soit érigée et qu’un cimetière y soit ajouté. On a relevé environ 70 inhumations de civils dans le parc du fort.

À partir de1739 jusqu’à 1871 les sépultures catholiques se sont faites dans le cimetière entourant l’église Saint-Joseph, rue Martel. On a dénombré, selon les inscriptions aux registres paroissiaux, quelque 12 550 inhumations à Chambly entre 1707 et 1941.

Les stèles, les croix de bois, les plaques au sol, les monuments, les épitaphes ont tous été enlevés. Sauf deux, que l’on peut voir du côté ouest et à l’ombre de la sacristie: Ce sont:

-Un court obélisque gravé d’une croix portant les dates civiles de François Xavier (Mayotte) Malhiot (c1819-1862) marchand, hôtelier, époux de Marie Loutz. Il est décédé le 22 mai 1862, à l’âge de 43 ans, 7 mois. Son père a signé au registre Peter Mayott. Il tenait auberge à Chambly-Canton, à l’adresse actuelle no 2301, avenue Bourgogne .

-Une dalle tumulaire visible au sol, en mémoire de Johanna Agatha Burke, d’origine irlandaise, épouse du maitre de poste et instituteur Thomas Hickey.  En 1858, Hickey était aussi négociant en marchandises sèches de ferronnerie, d’épicerie et de moulées animales. Représentant de cinq compagnies d’assurance-vie et de feu, il était employé comme secrétaire-trésorier de la Commission scolaire protestante.  Johanna Burke est décédée âge de 38 ans, le 22 août 1861. Elle rejoignait en terre trois de ses enfants. Est décédée le 20 août 1861 de la fièvre puerpérale Johanna Agatha Burke, épouse de Thomas Hickey, maître de poste, à l’âge de 38 ans. (Le Franco-Canadien, 23 août 1861).

Le monument de Charles-Michel de Salaberry, érigé en 1862 à l’initiative du curé Mignault, se trouvait à l’origine au nord de l’église. Il a été transporté ensuite dans l’actuel cimetière. Nous croyons au même déménagement pour le monument des soeurs Sabatté, visible le long de la clôture de broche du cimetière. (Voir Le Montérégien, édition du 18 novembre 2018).

Sources: Photo de l’auteur. Registres de la paroisse St-Joseph-de Chambly, recensements de 1851 et de 1861.