Les automobiles fin de siècle. Les notables de Marieville précurseurs du “Buggy Mobile”

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – L’industriel Edmond Guillet (1853-1926) ouvrit une fabrique de chapeaux de paille sous le nom de “Marieville Straw Work” et fit fortune dans ce domaine en ajoutant le feutre et la fourrure.

Les caprices de la mode à cette époque commandaient des quantités de ces couvre-chef. On a écrit qu’il avait “acquis une automobile de fabrication française en 1898, la première au Québec” (Le Canada-Français, 1er juin 1900, p. 8). Était-ce “L’Éclair” ? Ou la “Nouvelle” ? Était-ce la De Dion-Bouton ? Nous n’avons pas trouvé d’illustration de cette voiture qui dut susciter une grande attraction dans la région.

Par ailleurs, un autre citoyen de Marieville, l’honorable Henri-Benjamin Rainville (1852-1937), avocat, député libéral, orateur de l’Assemblée législative, actionnaire dans la Montreal Light Heat & Power Company, ne voulut pas être en reste.

En 1902, il possédait une de ces voiturettes auto propulsées qu’il exhibait fièrement. Le journal Album Universel, édition du 16 août 1902, en pages 10 à 13, détaille quatre pleines pages de ces tapeculs nouveau genre.

Parmi les premiers automédons montréalais de “mobiles” à gazoline, on trouve le magnat de l’électricité Louis-Joseph Forget, M. Arthur Berthiaume, l’avocat Georges Parent, Ucal-Henri Dandurand (1866-1941). Et combien d’autres. M. Dandurand aurait été le premier propriétaire d’une “Waltham” américaine, fonctionnant à la vapeur générée par la gazoline.

Ces cabs, landaus, coupés et victorias se présentent sans couverture, sans volant, comme des charrettes à bras copiés des vieux coches à cheval. Très pittoresques !

Sources: Internet: Henri-Benjamin Rainville. Ucal-Henri Dandurand | Mémoires des Montréalais. Album Universel, 16 août 1902, pages 10 à 13.