La première des écluses combinées du canal de Chambly

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – L’illustration ci-haut, qui date de 1900-1910 environ, souligne la présence de deux logettes installées sur la rive gauche (sud-ouest, à droite sur la photo) du canal. En 2022, elles siègent du côté droit. La résidence du collecteur-surintendant est dissimulée par la logette supérieure. Mais la masse sombre du Grand Hôtel parait derrière la première logette. Une guérite sert d’abri pour les éclusiers.

Les murets de pierre suintent. Le pivotement des écluses s’opère à bras d’hommes au moyen de longrines imposantes. On remarquera à gauche une écurie et, dans la pente, un attelage prêt à hâler quelque barge venue de Sorel.

Un ligne électrique est à l’oeuvre pour les besoins du canal depuis 1891. Un rapport, daté du 5 novembre 1894, fait mention d’une petite centrale hydroélectrique, “une bâtisse de trente et un pieds par vingt-six pieds, à deux étages, alimentée par trente et un pieds de chute par le nouveau déversoir. On a déjà installé soixante-quinze poteaux de cèdre le long du canal pour recevoir les fils de la lumière”. De plus, “en 1893, un dynamo de quarante lampes complète l’installation qui fournit l’électricité le long du canal et dans l’atelier des ouvriers”.

Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Fonds Gilles Pelletier, A-4-4, P-241.

On doit cette carte postale au photographe Joseph-Laurent Pinsonnault (1862-1956), éditeur, demeurant à Saint-Jean-sur-Richelieu.