Jeux de Tokyo : Une belle expérience pour Julien Choquette

 

André Corbeij

SAINT- PAUL-D’ABBOTSFORD – Ils ont été des milliers comme Julien Choquette à travailler dans l’ombre des projecteurs aux Jeux de Tokyo. Le résident de Saint-Paul- d’Abbotsford en Montérégie était à Tokyo pendant trois semaines comme partenaire d’entraînement pour le lutteur olympique Jordan Steen. Julien, qui se prépare pour les Jeux de Paris en 2024, aura donc vécu un premier bain olympique… des coulisses. Il a bien aimé son expérience et compte bien mettre à profit ses observations dont les numéros des médaillés américains qu’il devra un jour affronter.

À son retour de Tokyo tard hier soir, Le Montérégien a rencontré ce matin Julien à la résidence de son oncle, parrain et mentor Dominique Choquette, éducateur physique à Saint-Césaire et initiateur du programme de lutte olympique à l’École secondaire Paul-Germain Ostiguy.

M. Choquette était fier de son neveu et très ému lorsque Julien lui a remis un chandail officiel de l’équipe olympique canadienne. « C’est à cause de toi si je me suis rendu là » , a lancé un Julien tout aussi ému.

Pour Dominique Choquette, il n’y avait aucun doute que son neveu deviendrait un jour un candidat potentiel pour les Jeux. « Quand Julien est né, je l’ai pris dans mes bras et lui ai dit : un jour tu seras un champion canadien. Et il l’a été ! ». 

La marche est haute

Partenaire d’entraînement de Jordan Steen qui luttait chez les 97 kilos, Julien a assisté l’Ontarien durant toute sa préparation.

« Jordan m’a choisi parce qu’il aime bien lutter avec moi. On entraîne ensemble depuis près de quatre ans. Mon travail consistait à le préparer avant ses combats. Malheureusement, ça s’est rapidement terminé pour lui et… dans la controverse. Il était furieux parce qu’il pensait s’être fait volé dans son combat de repêchage contre l’italien. Même les arbitres étaient confus après le combat en visionnant les reprises. Jordan avait bel et bien marqué 4 points à la suite d’un lancé, mais les arbitres en ont décidé autrement. En lutte olympique, tu ne dois jamais avoir un instant de relâchement. Tu dois attaquer et marquer des points et ne laisser planer aucun doute sur ta domination sur ton adversaire. Tu dois prouver que tu as gagné le match pour ne pas te le faire voler !  C’est que les médaillés d’argent et d’or ont fait. Tout le monde criaient et étaient sur le bout de leur chaise lors du combat final. Ce qui m’a le plus impressionné chez ces gars, c’est leur grande condition physique et leur endurance pour mettre la pression. C’est sur cet aspect que je devrai travailler au cours des prochaines années », explique Julien.

À peine rentré au Québec, Julien, qui a 22 ans et débuté la lutte à l’âge de 7 ans avec les Patriotes, a repris l’entraînement au Centre National. Il se prépare déjà pour les Jeux de Paris.  Son prochain objectif sera les Jeux mondiaux U-23, qui auront lieux en novembre prochain.

À suivre…

Julien Choquette pose ici avec son parrain et mentor Dominique Choquette, l’initiateur du Club de lutte les Patriotes de Saint-Césaire.

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