Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Cette expression bien québécoise manifeste à l’autre sa propre expérience de la vie. Elle renvoie à l’interlocuteur son ignorance attardée. Comme celui qui répond: “J’ai déjà vu passer les gros chars“. Dans le sens, “Petit, tu m’apprends rien“. Notre parlure québécoise, admettez-le, a tout de même des accents bien acclimatés.
Pour ce qui est de la météo, notre Québécois pure laine en a vu passé des poudreries. Il en a pelleté des bancs de neige. Il en a connu des froids à “péter au frette”. Il a souvent piétiné dans la “sloche”. Mais jamais il n’a connu les “congères” des cousins français.
L’illustration, croquée lors d’un blizzard bien sage venant du bassin, montre la résidence de Godefroi Larocque (aujourd’hui “Les Bâtisseurs”), la maison ancestrale de Charles-Amédée Allard, et l’imposante propriété de briques d’Eusèbe-Hyacinthe Fréchette.
Précisons que ces trois personnages furent maires de Chambly-Bassin, mais dans l’ordre inverse mentionné. Nous sommes au carrefour des rues Salaberry, Bourgogne et Martel. Le lecteur devinera que la rue Bourgogne passe à gauche de la photographie.
Il notera le charmant pavillon à droite de la photographie et les arbres majestueux.
Illustrations: Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Fonds Serge Rousseau.