Gestion des frontières : de l’improvisation selon le Bloc

FÉDÉRALES 2021 – De passage à Saint-Bernard-de-Lacolle hier, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, a commenté la chronologie de l’improvisation lourde de conséquences du gouvernement Trudeau dans la gestion des frontières tout au long de la pandémie.

« La gestion des frontières par Justin Trudeau s’est soldée par de nombreux échecs, du premier jour de la pandémie jusqu’à aujourd’hui. Chacun d’entre eux s’est avéré une porte d’entrée pour le virus et une source de confusion pour les voyageurs et travailleurs. Il a trop tardé à fermer les frontières lors de la première vague, malgré l’insistance du Bloc Québécois, ce qui a favorisé la propagation du virus au Québec. Les Québécois, en particulier le personnel soignant et les aînés, ont chèrement payé le fait que nous ne contrôlions pas nous-mêmes nos frontières », a déclaré Yves-François Blanchet.

Selon le Bloc, le gouvernement Trudeau a attendu jusqu’au 21 mars 2020 avant de fermer les frontières durant la première vague, soit huit semaines après la confirmation du premier cas de COVID-19 au Canada. Le Bloc Québécois avait pourtant proposé 22 mesures de resserrement des frontières. À la mi-mars, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait même envoyé des agents à l’aéroport, qu’elle qualifiait de « passoire », afin de pallier l’absence d’encadrement du fédéral et de demander aux voyageurs de se mettre en quarantaine.

« L’échec d’Ottawa aux frontières doit servir d’exemple de ce qu’il ne faudra plus faire dans de telles situations futures. Les citoyens, les entreprises, les services essentiels doivent être rapidement informés de mesures claires, prévisibles, efficaces, basées sur la science et rigoureusement appliquées. Le gouvernement aurait dû être à l’écoute. On se serait évité bien des malheurs. Il faut en prendre acte au moment de voter le 20 septembre », a conclu M. Blanchet.

Travailleurs étrangers temporaires : une autre année de misère pour les entreprises

Poursuivant sur sa lancée, le chef du Bloc dénonce les déboires administratifs du Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui causent bien des maux de tête aux entreprises québécoises éprouvées par la pénurie de main d’œuvre, notamment les producteurs agricoles.

« Après des années de dysfonction, de retards et de coûts dans le programme de travailleurs étrangers temporaires, le gouvernement Trudeau a accablé les entreprises du fardeau lié à la pandémie. Il a pelleté sa responsabilité d’assurer la quarantaine des travailleurs aux entrepreneurs. Il les a obligés à faire tester les travailleurs via une entreprise ontarienne incapable d’offrir des services en français. Ottawa a continué d’exiger des études de marché inutiles et coûteuses pour justifier la venue des travailleurs, qu’il a ensuite abandonnés dans le chaos des mesures frontalières. Le résultat, c’est que des agriculteurs auront sauté dans les cerceaux bureaucratiques d’Ottawa et payé très cher pour des travailleurs qui sont arrivés en retard pour les récoltes. C’est indigne de l’entrepreneuriat québécois », a dénoncé M. Blanchet.

Le Bloc rappelle que « Dès l’été dernier, le Bloc a proposé des mesures pour faciliter le recours aux travailleurs étrangers temporaires : allégement des études de marché, mise en commun de groupes de travailleurs pour combiner les entreprises au gré de récoltes, durée des permis de travail et priorisation des demandes du secteur agricole. Le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas même considéré des suggestions pourtant bien reçues par les entreprises. Les Québécois gagneraient très certainement à être servis par eux-mêmes plutôt que par le gouvernement fédéral », de conclure M. Blanchet.