Un éleveur de souris à Saint-Antoine-sur-Richelieu dans les années 1950

 Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – On peut élever des choux et cultiver des veaux, comme disait un quelconque humoriste. D’autres conservent des chats pour éliminer les souris. Antonio Gendron, lui, “cultive” des souris pour éliminer le cancer…

Il les vend à 0.25¢ pièce. Il affirme en avoir vendu, l’an passé, 8 000 à des biologistes de l’Université de Montréal pour étudier la marche du cancer.

«C’est dans un spacieux hangar, spécialement construit par l’éleveur, que nous avons repéré la sémillante petite colonie de souris blanches, grâce à son bruit et à sa senteur. Elles étaient là, ces souris blanches, au moins 3 000, perpétuellement agitées dans leur cage recouverte d’un solide grillage. Les souris blanches se reproduisent avec une rapidité remarquable. La période de gestation est de 21 jours. Au bout de quelques mois, les deux souris initiales avaient une progéniture d’enfants, de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants», s’étonne le journaliste. 

La portée moyenne est de 10 à 12 petits. En seulement deux semaines, le souriceau est devenu adulte.

Le Petit Journal, février 1951.