Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Il s’agit de l’arrière-petit-fils du vainqueur de la Châteauguay. C’est le fils de Joseph-Alexandre-René de Salaberry (1870-1945). Bernard de Salaberry (1898-1923), âgé de 25 ans, avait été pilote dans la R.A.F. (Royal Air Force). Mais était à l’emploi, semble-t-il, de la compagnie forestière Price, lorsque l’hydroplane qu’il pilotait s’est abattu dans le lac Saint-Jean, près de Roberval:
“Ce matin, mercredi, l’aéroplane du département des Terres et Forêts, revenant d’une exploration au-dessus des forêts environnantes, s’est écrasé au-dessus du lac à trois milles du rivage… Les victimes sont MM. de Salaberry, le pilote, d’Ottawa, Landry de Kamouraska et Guise, un Anglais. Ce sont trois garçons (lire: célibataire) ayant de 25 à 30 ans. La machine planait à une hauteur d’environ 1 000 pieds lorsqu’elle s’est effondrée dans le lac. On croit qu’un nuage de brume aurait été la cause de quelque mauvaise manoeuvre… Un témoin raconte qu’il a vu l’hydroplane descendre en élégantes spirales au-dessus du lac, puis pencher en avant, tourbillonner, puis s’abattre comme une flèche dans le lac…’’
“Le 1er octobre 1923, a été inhumé dans le cimetière de Notre-Dame-de-Bonsecours, le corps de Bernard Irumberry de Salaberry âgé de 25 ans, noyé à Roberval…en présence de René Irumberry de Salaberry (son père) et de Jean de Salaberry (son frère).
Pourquoi a-t-il été inhumé à Richelieu, alors que sa famille habitait dans la région d’Ottawa ? Il faut rappeler que son grand-père, le lieutenant-colonel Charles-René-Léonide de Salaberry (1820-1882) avait été inhumé dans le mausolée Allard à Richelieu.
Registres de la paroisse de Notre-Dame-de-Bonsecours. Le Progrès du Saguenay, jeudi 27 septembre, page 3 et 4 octobre 1923, page 3.
Photo: Mausolée Allard à Richelieu, qui conserve les sépultures de Charles-René-Léonide de Salaberry, de son épouse et de deux jeunes enfants de ce couple.