La débâcle de 1902. Un évènement catastrophique!

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Il y a cent vingt ans, le Richelieu manifestait sa colère. Le journaliste de La Patrie titrait: “Premiers dégâts de la crue des eaux du Richelieu. Le pont de Chambly est emporté. Le pont des voitures en danger”.

 “La crue des eaux du Richelieu menace d’être dangereuse cette année (1902). “Hier après-midi, vers trois heures, deux arches centrales du pont du Vermont Central, reliant Richelieu à Chambly-Canton, ont été démolies par la glace. Les deux parties qui restent du pont ont été ébranlées jusqu’aux culées. De sorte qu’on peut dire que le pont a été entièrement détruit. Le pont des voitures qui se trouve tout près sous le courant est menacé grandement par les débris du pont du chemin de fer.

 “On a commencé ce matin à brûler les poutres du pont qui menacent de se détacher et d’aller frapper le pont des voitures.

 “La compagnie du Vermont Central a envoyé ce matin des ouvriers à Chambly-Canton pour se rendre compte des dégâts et juger de la possibilité des réparations.

 “La circulation entre Richelieu et Chambly-Canton est interrompue aujourd’hui, à cause du danger que court le pont des voitures. Le trajet de Montréal s’effectuera via Farnham. Les voyages restent cependant directs (sic) vers Chambly.” (La Patrie, 15 mars 1902, page 24)

L’auteur Armand Auclaire ajoute qu’une autre catastrophe causée par les glaces du Richelieu eut lieu le “Vendredi-Saint 1904”. Cette autre débâcle a emporté les deux ponts et même le barrage de la centrale hydroélectrique de Richelieu

Source: La Patrie, 15 mars 1902, page 24

Références: La catastrophe du Vendredi-Saint, Armand Auclaire dans Les Cahiers de la seigneurie de Chambly, no 1, vol 1, juin 1979.

Illustration: Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Fonds Armand Auclaire, no P001. La photographie prise par le docteur Bergevin est datée du 31 mars 1905.