Pierre-Yves Faucher
CHAMBLY – Belle ambiance halloweenesque samedi soir à la Croisée des chemins, à Chambly alors que le groupe Sunday Crisp a littéralement jeté par terre la salle comble du restaurant-événement. C’était la première visite du groupe à Chambly et c’est avec une énergie sans bornes qu’il nous a livré ses compositions originales de style garage pop aux influences de rock classique et de pop actuelle.
Nous parlons ici d’un groupe originaire de Sherbrooke né de la rencontre, comme c’est souvent le cas, de cégépiens qui trippent musique. Jean-Christophe Morin (batterie), Étienne Lavoie (basse et voix) et Étienne Archambault (voix et guitare rythmique) ont formé le groupe en 2018 pour jouer des reprises de leurs groupes préférés soit Kiss, Black Sabbath et AC/DC. Peu de temps après, la formation prenait son envol avec cet équipage avec l’ajout de Simon Bolduc à la guitare.
Une prestation énergique et déterminée
Des centaines d’heures de répétition ont fait en sorte que leur prestation sur scène est impeccable, énergique, permettant de livrer un show rodé au quart de tour. Une atmosphère tellement électrique qu’on se demandait s’ils n’étaient pas responsables de la panne de courant qui a affecté une partie de Chambly quelque 20 minutes après leur prestation.
Avant la grande noirceur, ces jeunes garçons dans le vent (plutôt dans l’ouragan), nous ont défrisé le toupet avec leur présence sur scène aux allures punk livrée avec l’énergie du sans lendemain, comme si c’était leur dernier show.
La performance vocale d’Étienne Archambault y est pour beaucoup dans cette incarnation moderne de ce style de musique. Ces jeunes dans la vingtaine sont donc en phase avec l’attitude et la vision de notre monde actuel propre à leur génération qui fait penser au No Future de la vague punk anglaise de la fin des années 70.
Compositions originales et influences
Le répertoire comporte en majeure partie des compositions, mais fait quand même place à quelques interprétations de classiques du rock (The Doors) et de la new-wave des années 80 (Talking Heads, Blondie) livrés avec la même hargne que s’ils les avaient composés. On parle de musiciens qui font de la musique sérieusement sans se prendre au sérieux, comme on l’a constaté dans les quelques interventions entre les chansons.
Ils s’approprient avec humour les clichés de l’industrie du spectacle en utilisant des noms de scène : Eddy Lava (Étienne Archambault), Edwin Morino (Simon Bolduc), Henry Magma (Étienne Lavoie) et Denis Plasma (Jean-Christophe Morin). Ajoutons que samedi soir, Zachary Grenier s’est joint au groupe pour occuper l’espace sonore aux claviers et à la cloche à vache. Un ajout intéressant pour nous en mettre plein les oreilles. Un gérant (Jean-Pascal Price) qu’on verrait bien dans un gala de lutte (smoking, lunettes fumées, chaînes autour du cou surdimensionnées) s’occupe des présentations, des remerciements en plus de la mise en marché du groupe.
Un album en préparation
Ils ont à l’heure actuelle un EP de quatre chansons derrière la cravate qu’on retrouve sur les plateformes les plus populaires comme Spotify et Apple Music. Un nouvel album de 10 nouvelles chansons est en préparation. Vous pouvez prendre connaissance des dates des prochains spectacles et acheter des articles en consultant leur page Facebook et en visitant leur compte Instagram. Sunday Crisp. Un nom à retenir et surtout un show à revoir bientôt !
Site Web : https://linktr.ee/SundayCrisp?fbclid=IwAR0CWMhoYekBhG4sM12x3t7gtsGhsoRjlSFCJhNwidGGyd39AW8U4D2d-50
Photographies : Gracieuseté Pierre-Yves Faucher