CHAMBLY – Attachez bien vos tuques avec de la broche, car la prochaine campagne électorale provinciale s’annonce déjà pour être «la plus sale de notre histoire moderne», pour reprendre une expression formulée par des scribes des grands quotidiens.
Les communiqués des différents partis de l’opposition envoyés aux médias fourmillent de pétarades, d’accusations et d’injures qui vont faire les choux gras des caricaturistes.
Ce matin, nouvelle aussi (pré) visible que le nez au milieu du visage que ces réactions déchaînées qui dénoncent de façon vive le dernier budget du gouvernement libéral.
Premier effet de toge du député de Chambly Jean-François Roberge, qui accuse les Libéraux d’avoir fait main basse sur les propositions de la CAQ; de s’être constitué un «butin de guerre» et de se lancer dans un «feu d’artifice de dépenses», à quelques mois des élections, après des années de compressions budgétaires.
«La baisse d’impôts et le 100$ retourné aux parents pour les fournitures scolaires, qui sont inscrites dans le budget de mercredi, ce sont deux mesures pour lesquelles nous nous sommes battus et que les libéraux ont ridiculisé avant de finalement reprendre», a rappelé le député.
Poursuivant sur la même lancée : «Depuis leur élection en 2014, les libéraux ont sabré dans les dépenses publiques et augmenté les taxes et tarifs des Québécois. Ces coupures et ces hausses du fardeau fiscal ont heurté les élèves, les familles et les aînés du Québec de plein fouet. Et aujourd’hui, grâce à cet argent amassé sur leur dos, Philippe Couillard, à quelques mois des élections, espère faire oublier son bilan désastreux avec une pluie de bonbons électoraux. C’est indécent et surtout, c’est prendre les Québécois pour des valises», claironne le député.
Le député de Borduas Simon Jolin-Barrette a ajouté sa voix au chœur des dénonciateurs d’un budget qu’il a qualifié de «manoeuvre électoraliste».
«Les Libéraux ont coupé et taxé pendant quatre ans. Maintenant, ils essaient d’acheter les Québécois à coups de cadeaux. Ce qui me déçoit également, c’est qu’à mes yeux, le portefeuille des familles a été sacrifié : visiblement, le ministre des Finances avait de la marge de manœuvre pour réduire le fardeau fiscal des citoyens – notamment ceux issus de la classe moyenne et qui ont des enfants. Il a plutôt choisi de donner à gauche et à droite, de faire des cadeaux en prévision des élections qui s’en viennent cet automne. Cette façon de gérer le budget n’est pas saine : de toute évidence, on a trop comprimé, trop coupé dans les services. Les Québécois ont souffert de ces coupures», mentionne M. Jolin-Barrette.
En avance dans les sondages, les députés de la CAQ se disent convaincus que le budget déposé hier par le ministre des Finances, le dernier avant les élections du 1er octobre, n’arrivera pas à juguler le résultat final de l’élection.
«On le voit dans les sondages, les Québécois ont soif de changement, et ils ont la mémoire longue, estime Jean-François Roberge. «Quelques annonces ne suffisent pas à effacer un bilan désastreux. Les Québécois ne sont pas dupes», conclut le député de Chambly.