Pour un ministre délégué à l’Eau

OPINION – Dans la dernière campagne électorale, l’environnement a été utilisé à titre accessoire pour justifier des engagements nécessaires de lutte aux GES, aux changements climatiques ou d’aménagement du territoire.  Mais au-delà, de la volonté démontrée par certains, il y a un dénominateur commun.  Et ce dénominateur commun, c’est l’EAU.

L’eau sous toutes ses formes. Qu’elle soit pluie, neige, potable, usée, souterraine, ruisseau, rivière, fleuve, l’eau est indispensable à la vie économique, sociale et culturelle du Québec.  L’eau que l’on prend pour acquise et renouvelable au Québec est au cœur de notre occupation du territoire.

Au Québec, l’eau est principalement sous la responsabilité des administrations municipales qui la canalisent (eau pluviale), la filtrent et la transforment en eau potable, la distribuent, et assainissent les eaux usées pour l’évacuer de nouveau.  On prend tellement l’eau pour acquise au Québec, que sur plusieurs cours d’eau l’on se paie le luxe « de pisser l’eau du voisin » qui doit recommencer le cycle d’assainissement.

Bien sûr, les technologies modernes et les méthodes d’assainissement se sont améliorées, mais cela nécessite des infrastructures de plus en plus onéreuses. Sur un même cours d’eau au sein d’un bassin versant, nous sommes tous tributaires des actions des uns et des autres.  Ceci, n’est qu’un exemple de la réalité quotidienne de la gestion de l’eau au Québec.

C’est pourquoi, si l’État considère la gestion de l’eau comme prioritaire, et d’autant avec la création du « fonds bleu », il nous apparaît essentiel qu’une structure la prenne exclusivement en charge et qu’elle ait l’autorité et les pouvoirs nécessaires pour orienter, influencer et diriger les différents ministères impliqués dans la gestion intégrée de l’eau.  La nécessité d’une gestion transversale efficace et efficiente entre les ministères impliqués et les acteurs de l’eau n’est plus à démontrer et est essentielle pour optimiser les actions de chacun pour le bénéfice de toute la population québécoise.

C’est en ce sens que nous supportons la suggestion de notre organisme national le ROBVQ pour la création d’un poste de ministre délégué à l’Eau et que nous vous invitons à prendre connaissance de la lettre adressée au Premier ministre François Legault:

https://robvq.qc.ca/mot-du-president/

Sylvain Lapointe, directeur général du COVABAR