Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Guillaume Larocque dit Lafontaine (c1682-1759) épouse Jeanne Boivin (1699-1758), le 21 mars 1717 à Montréal. Né vers 1682 à Marsac-sur-Tarn, dans le pays albigeois, fils d’Antoine et d’Anne Morel, il sera inhumé à Chambly le 14 décembre 1759, âgé de 77 (?) ans. “L’an mil sept cent cinquante neuf le quatorze du mois de décembre est décédé dans cette paroisse guillaume Laroc, agé d’environ quatre-vingt ans. Son corps repose dans l’église de St-Joseph où il a été inhumé avec les cérémonies ordinaires“. Jeanne Boivin s’éteindra le 15 mai 1758, âgée de 59 ans. (Registre de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly).
On trouve Guillaume Larocque présent à Chambly en décembre 1714, au baptême d’un enfant de Charles Legrain dit Lavallée. En mars 1725, il est parrain au baptême d’une enfant amérindienne. Lors du dénombrement de 1723, Guillaume est inscrit sous le nom de Jacques Lafontaine. Le seigneur écrit qu’il possède « trois arpents de front sur la dite profondeur, chargés des mêmes cens et rentes et droit de commune, lequel n’a aucun bâtiment, ni résidence, n’ayant pris sa terre que le printemps dernier.
Reconnu pour sa compétence en charpenterie, Guillaume Larocque, est embauché par le commandant du fort de Chambly. Ainsi, il reçoit « 348 livres pour des travaux faits au fort de Chambly le 24 octobre 1720; 70 livres en 1722; 85 livres en 1724 ». (Parcs Canada, 1979, Dossier structural, SHSC P3.10).
Venu le temps de léguer leurs biens aux enfants, ceux-ci renoncent à la succession en faveur de leurs parents. Ces derniers les cèdent alors à leur gendre Antoine Ménard (Thérèse Larocque). Particulièrement « une terre de trois arpents de front par la profondeur, depuis le bassin jusqu’à la Petite rivière de Montréal (aujourd’hui la rivière L’Acadie) située entre celles de François Davignon et de Joseph Poyer (Antoine Grisé, 23 et 24 juillet 1757).
En 2020, cette propriété longerait la rue Daignault et traverserait l’ancien golf de Chambly. D’autres terrains et des prolongements avaient été concédés à ce défricheur. Leurs enfants en hériteront. Une concession à St-Mathias, une sur le chemin de Ste-Thérèse et d’autres. (Notaires Tailhandier, 18 mars 1730; 17 novembre 1737; Joseph Lalanne, 10 novembre 1752).
Leurs enfants sont au nombre de dix : Charlotte baptisée le 15 septembre 1718. Ceux qui ont laissé des descendants sont : Josephte-Jeanne Larocque, 1720 (François Demers), Guillaume (baptisé Dion, Guion) Larocque, 1721 (Louise Lamoureux), Michel Larocque 1723 (Catherine Marie-Anne Poitevin), Thérèse Larocque, 1726 (Antoine Ménard). Agathe Larocque, 1728 (Jean Barré), Louise Larocque, 1731 (François Barré), Archange Larocque, 1733 (Michel Lesieur), François Larocque, 1738 (Anne-Thérèse Cadieux), Joseph-Antoine, 1742 (Charlotte Barrière).
Ces vénérables ancêtres verront parmi leurs descendants, des capitaines de milice, un bailli, des prêtres, trois évêques, plusieurs médecins, notaires et dentistes, un député et maire de Longueuil, un maire de Chambly, des religieux et des religieuses.
Illustrations: Senecal, le charpentier. La maison de pierre du capitaine de milice, Amable Larocque, au 2822, chemin Bellerive, Carignan.