MCMASTERVILLE – Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois déclare qu’à la lumière des événements récents, il souhaite rencontrer la direction de NorthVolt, préférablement en compagnie du maire de McMasterville, Martin Dulac, afin de discuter de l’opportunité d’assujettir le projet industriel majeur à une consultation du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).
«J’appuie le projet depuis son annonce. Il peut être un formidable moteur de développement économique et écologique pour la Vallée-du-Richelieu et le Québec et assurer notre statut de meneur en électrification des transports et dans la filière batterie. Toutefois, cette installation changera de façon importante le tissu socioéconomique du secteur et pose des enjeux en termes d’environnement, de transport et de main-d’œuvre. Je veux croire que l’entreprise a de bonnes réponses à toutes les questions, mais je sollicite la certitude que le gouvernement et NorthVolt vont s’assurer qu’une perspective indépendante soit fournie aux citoyens. C’est le travail du BAPE », souligne M. Blanchet.
Lui-même ancien ministre de l’Environnement, il s’est présenté à la fin des séances d’information offertes au public après l’annonce du projet. Il y a rencontré des gens de NorthVolt informés, ouverts et intéressants, mais selon lui, « on sent dans le changement des règles au gouvernement du Québec et le déclenchement au contraire d’un BAPE restreint une réticence à rendre publique toute l’information pertinente. Je pense au contraire que tant Québec que l’entreprise ont tout à gagner à mettre immédiatement en place une telle consultation. »
Le chef du Bloc Québécois demeure très ouvert : « Je voudrais d’abord avoir une rencontre avec la direction de l’entreprise afin de mieux comprendre leurs réticences à la tenue d’un BAPE, préférablement avec le maire de McMasterville, Martin Dulac. Je pourrai pour ma part leur expliquer que le BAPE n’est pas un outil de blocage ou de report, mais bien une façon reconnue de définir les conditions d’acceptabilité sociale d’un projet. Et comme le dit le ministre, le BAPE dit rarement non, et le ministre a le dernier mot. Alors pourquoi pas? »
Le député de Beloeil-Chambly a entendu plusieurs réserves et questions : craintes d’émissions polluantes, bruit, ruissellement, sécurité des installations, accès au site et congestion causée par les automobiles et camions, pression sur la main-d’œuvre des autres employeurs (…). «J’ai aussi entendu de bonnes réponses, mais par bouts. Je vois une opportunité en termes de transport collectif, des mesures de mitigation importantes des risques environnementaux, ou un bassin plus large que la région pour la main-d’œuvre, mais le portrait doit être complet. On pourrait certainement aller de l’avant en parallèle du BAPE, même», soumet Blanchet.
La demande de rencontre est formulée et le député entend bien contribuer à ce que le projet soit un succès, et à ce que les gens soient informés, satisfaits et enthousiastes à l’idée d’accueillir une usine aussi importante pour l’avenir économique et écologique de la région et du Québec.