Mise à jour économique : «Une mise à jour du cynisme», Jean-François Roberge

CHAMBLY– Comme il fallait s’y attendre, la réaction du député de Chambly a été mi-figue mi-raisin, pour ne pas dire caustique aujourd’hui, suite au dévoilement de la mise à jour économique du gouvernement Couillard qui, à moins d’une année des élections provinciales, a délié les cordons de sa bourse,  promettant de généreuses remises de subsides aux électeurs.

Évidemment, le député se réjouit de la baisse d’impôts et du coup de pouce aux familles, qui prendra la forme d’un chèque de 100$ par enfant qui fréquente l’école. Ces mesures sont par ailleurs similaires à celles qui ont été amenées et défendues par M. Roberge à l’Assemblée nationale.

«Depuis plus de trois ans maintenant, la CAQ est le porte-voix des priorités des Québécois à l’Assemblée nationale. On constate que le gouvernement libéral, inquiété par les mauvais sondages, commence à s’en rendre compte et ajuste ses actions. Malheureusement pour lui, c’est trop peu, trop tard», observe le député de Chambly.

Si ce dernier est d’accord pour «donner un peu d’air» aux familles, il déplore que le gouvernement libéral ait dégagé sa marge de manœuvre financière en coupant en éducation, dans les services aux plus vulnérables et en haussant les taxes scolaires et les tarifs d’Hydro-Québec et des différents services de garde.

«Au lieu de créer de la richesse en créant des emplois payants, les libéraux ont augmenté le cheap labor. Au lieu de couper dans la bureaucratie, ils ont coupé dans les services directs aux citoyens. Maintenant, ils tentent d’acheter le vote des Québécois avec leur propre argent. Pour moi, ce n’est pas une mise à jour économique, c’est une mise à jour du cynisme, et nous en payons tous le prix !», lance Jean-François Roberge.

Pour le député, une autre voie est possible. «Oui, c’est possible de baisser le fardeau fiscal des Québécois sans toucher aux services. Ça demande de l’ambition et surtout, une vision à long terme. Au final, les Québécois ne sont pas dupes. Une mise à jour économique faite en catastrophe n’effacera pas le triste bilan de quinze ans de gouvernance libérale», de conclure M. Roberge.

Photo : Courtoisie