Maladies sporadiques, mesures d’hygiène et précautions sanitaires

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – En 1886, le maire de Chambly-Bassin, Joseph Ostiguy, faisait adopter un règlement de salubrité publique. On décrète que “vu que les abattoirs sont une cause de danger pour la santé publique, que les débris et les déchets produisent des décompositions de nature à provoquer des maladies épidémiques, il est ordonné qu’il ne pourra être tenu aucun abattoir ou boucherie qui déposera ces abats dans les cours d’eau, etc”.

1930, le Bureau provincial d’hygiène ordonnait à la municipalité de Chambly-Canton de terminer les égoûts. (Municipalité du Canton de Chambly, procès-verbal du 5 mai 1930, règlements 96 et 97). Comme si les émanations “toxiques” contaminaient l’environnement.

Les Annales des frères de l’Instruction chrétienne font mention d’épidémies récurrentes dans les écoles et au pensionnat de Chambly. On signale entre autres :

“Le 4 novembre 1913, nous avons eu une épidémie de petite vérole dans la paroisse et la plupart des élèves ont été victimes de cette maladie. Depuis le commencement de décembre jusqu’à la fin de février, les classes ont été presque vides.

“En mars 1917, la fièvre typhoïde a fait son apparition vers la fin de février. Sans avoir un caractère bien inquiétant, elle s’est attaquée à tout le monde. Le couvent a été obligé de fermer ses portes pendant plus d’un mois. En octobre 1918, une grande épidémie de grippe espagnole a sévi. Nos classes ont été fermées du 9 octobre au 10 novembre”.

“Le 19 mars 1930. L’épidémie de rougeole et d’oreillons nous oblige à fermer l’école pour douze jours”. (Jean Laprotte, Les FIC à Chambly (1886-1963), dans Les Cahiers de la seigneurie, no 14, vol 8, 1er mars 1986, pages 30 à 40).

On ne fait pas mention de la scarlatine. Mais au milieu du vingtième siècle, les pandémies de poliomyélite et de tuberculose ont menacé les familles et causé plusieurs pertes de vie. Les vaccinations massives des années 1940-50 ainsi que l’organisation de sanatoriums ont permis d’endiguer, de circonscrire ces maladies.