Le maire de Richelieu est déjà au travail !

RICHELIEU– La poussière à peine retombée sur l’élection sans opposition de son équipe le 6 octobre, La Coalition Richeloise du maire Jacques Ladouceur et préfet de la MRC de Rouville, est déjà au travail pour faire avancer les dossiers dans sa municipalité. Au premier chef:  la mise à niveau des infrastructures.

«Ayant une longueur d’avance sur les autres villes, le gouvernement va peut-être prêter une oreille attentive à nos doléances», lance tout de go le maire de Richelieu, qui débute son quatrième mandat.

En mentionnant ces propos, M. Ladouceur fait bien sûr référence à la subvention pour la relocalisation de la nouvelle caserne des pompiers.

«Nous sommes toujours en attente de la subvention du Ministère, dont nous devrions recevoir une réponse dès cet automne. Les gens du gouvernement sont plus discrets en période électorale et on peut les comprendre. Mais comme notre nouveau conseil est déjà apte à siéger, il reste à souhaiter qu’ils soient moins timides pour nous proposer des sous, que nous accueillerons à bras ouverts», lance le maire. «Nous avons beaucoup de projets sur la table et beaucoup de belles discussions à venir. Au final, ce seront ces citoyens qui en seront les grands gagnants. Richelieu est une ville de 5500 habitants qui vit selon ses moyens. Et nous mettrons tout en œuvre pour que cela demeure. On ne dépensera pas plus que notre capacité de payer. Nous allons prendre les projets un à la fois et les réaliser au mieux de nos connaissances, pour le bien de nos citoyens. Car c’est ensemble que nous allons bâtir l’avenir», rajoute le maire.

La construction d’une usine d’épuration des eaux est également à l’ordre du jour des prochaines discussions au cocus, tout comme la relocalisation de la piste cyclable principale sur l’ancienne emprise ferroviaire, avec l’implantation d’une traverse sécuritaire sur la rue Martel et l’ajout d’un éclairage LED sur l’ensemble du territoire de la municipalité, afin d’économiser et de sécuriser des secteurs plus sensibles. Un chalet au parc Bruno-Roy  figure également sur la liste des projets à venir.

Quel avenir pour le développement de Richelieu ?

Sur cette question, le maire mentionne qu’il reste encore de l’espace à Richelieu pour développer le commerce et le résidentiel, mais…

«Il reste quelques secteurs zonés blanc. J’ai déjà fait des approches auprès des propriétaires de ces terrains pour faire du développement. La réponse a été «non» sur le court terme. Nous devrons peut-être leur redonner un coup de pouce pour les inciter à le faire au cours des prochaines années. Mais pour nous, le nerf de la guerre demeure l’arrivée d’une usine de traitement des eaux usées. Nous aurons moins de difficultés au niveau de l’environnement pour favoriser de nouveaux branchements. Il reste encore de la place pour une centaine de portes», explique le maire.

Questionné par Le Journal le Montérégien sur le dossier de l’heure, à savoir le feu vert donné par le gouvernement aux industries gazières pour explorer le sous-sol québécois afin d’y extraire par fraction hydraulique les gaz de schiste, le maire s’est montré ferme… dans la mesure des pouvoirs qui lui sont impartis.

«Nous avons toujours été contre la fracturation hydraulique. Mais nous sommes retreints pas la loi. Le sous-sol québécois demeure sous juridiction provinciale. Voilà deux semaines, au congrès de la Fédération des municipalités du Québec (FMQ), le premier ministre Couillard nous a rappelé que les normes pour faire de l’exploitation étaient rendues plus serrées, mais pas exclues. On va probablement se retrouver devant une autre audition du BAPE pour étudier la question. Pour l’heure, plus 250 municipalités du Québec, dont Richelieu, ont signé une résolution sommant le gouvernement qu’on ne voulait pas de puits de forage à proximité des zones habitées, et d’éloigner le risque le plus loin possible… La FMQ et L’UMQ (Union des Municipalités du Québec) ne sont pas heureux de cette annonce et ils vont tout faire pour éloigner les risques pour la population», conclut le maire Ladouceur.

Photographie: André Corbeij/Reproduction interdite ©