Les voitures et les carrioles du Canada

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE“On nomme carriole au Canada les traîneaux dont on se sert pour voyager en hiver dans les pays du Nord. Elles sont de deux espèces: Les unes couvertes comme des chaises en Europe; les autres découvertes comme des calèches à une ou deux places, et trainées dans les villes par un cheval et dans les voyages par deux chevaux.
Leur construction peut-être considérée en deux parties: L,une comprend le corps de la carriole et l’autre les ménoires. Le corps a des côtés recourbés à leur extrémité de l’avant et garni en dessous d’une bande de fer”. (Franquet, Voyages et ménoires sur le Canada, 1952. Éditions Élysée 1974, 212 pages. Ici page 103).

Jean-Marie Proteau, menuisier, s’engage à faire pour Pierre Provost une carriole bombée, ferrée, peinturée en souffre en dedans et en vert bouteille en dehors, avec son travail aussi peinturé et ferré, pour la somme de 90 livres de 20 sols. (François Leguay, 23 juillet 1802).

Télesphore Chartier, surintendant du canal, achète une sleigh léger (sic), peinte en vert et couleur de cerises, une sleigh de travail, un brancard; un waggon (sic) léger peint en noir sans travail et en mauvais ordre… et une robe de buffle. (Charles-Gédéon Scheffer, 12 février 1859).

Joseph Gareau fera pour Joseph Dufresne, aubergiste, « une petite charrette légère, peinturée et vernie avec roues ferrées, bondées, boetées, frettées et peinturées à la façon de celle de François Meunier; pour ce quinze piastres payées comptant et cinq piastres restant à payer ». (Basile Larocque, 26 septembre 1839).

Vital Bertrand, voiturier, livrera à Antoine-Louis Fréchette, 15 wagons, dont 15 « Concord », 6 « Humber Wagon », 1 « Jenny Line Wagon » et deux charrettes carrées sur ressorts d’acier et « springs » en fer et peinturés. Le tout pour la somme de 405 $. Il lui fournira tous les matériaux nécessaires et la peinture. Laquelle somme M. Fréchette gardera par devers lui en acompte de ce qu’il lui doit. (Charles-Gédéon Scheffer, 25 avril 1862).

Stanislas Meunier dit Lapierre, voiturier (Scheffer, 30 juin 1873; RSJ, 24 août 1876). Stanislas Meunier (1845-1910) époux de Marie Christine Gervais (c1844-1897). Elle est décédée le 6 mars 1897, âgée de 48 ans, 5 mois. Monument au cimetière St-Joseph : un « buggy » léger à un siège peint en noir et strappé en or, sur ressorts d’acier, avec un oreiller en toile cirée, loué pour 75 $. (J. T. Amédée Robert, 1er juin 1877).

Sources: Recherches personnelle. Paul-Henri Hudon.