Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Dans la fameuse Tour de Londres, sont conservés les bijoux anciens de la royauté britannique. On y trouve, parmi les sceptres, les globes, les pierres rares, “l’ampoule d’or pour les huiles saintes, une cuillère en or du 12e siècle” et un certain nombre de couronnes royales, en particulier celle montée pour la reine Victoria appelée “couronne de l’Empire britannique”.
Cette dernière comprend, comptez les bien, 2 783 diamants en plus de 277 perles, 16 saphirs, 11 émeraudes, et encore 4 rubis ordinaires, plus un rubis de grande dimension ayant appartenu au “Prince Noir”, valant 500 000 $ (en 1900). Cette sertissure est due au joaillier royal, Robert Vyner.
Quant au Prince Noir, il s’agit d’Édouard (1330-1376), fils aîné d’Édouard III, prince de Galles, prince d’Aquitaine, vainqueur à la bataille de Poitiers (1356) contre le roi de France Jean le Bon (1319-1364). Ce bon Jean fut amené prisonnier à Londres. Il y mourra captif.
La couronne royale officielle, illustrée sous le nom de “couronne royale d’Angleterre” , porte un “bandeau en or massif agrémenté d’une bordure de perles énormes, des enchâssements de diamants, et des émaux sur les fleurs de lis”.
Au dessus des couronnes, un globe est surmonté d’une “croix pattée”, sertie d’une énorme perle. Elle provient du roi Édouard le Confesseur (1003-1066), dit “saint Édouard”.
Vaut-il mieux avoir une tête couronnée ? Ou être avocat de la Couronne ?
Sources, Album Universel, 4 février 1905, p. 11