Les cabanes à sucre de la région autrefois

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Au début des années 1800, les archives font état de quelques « sucreries » dans la région du Richelieu. Nous n’en n’avons repéré aucune dans Chambly. Mais quelques cabanes semblent opérer avantageusement dans Rougemont et à Mont Saint-Hilaire.   Était-ce seulement une entreprise familiale, une production domestique agrémentée de quelques loisirs, genre « partie de sucres » ? Ou avons-nous affaire à quelque business un tant soit peu commercial ?

Jacques Gauthier dit St-Germain possède une sucrerie à Saint-Jean-Baptiste de Rouville, avec tous les auges et la cabane (Notaire Pétrimoulx, 27 juin 1803).

Le marchand Pierre Brunet (1731-1807) donne à ses enfants une terre à la montagne de Rougemont avec quatre sucreries (Notaire Pétrimoulx, 16 décembre 1807).

Antoine Meunier dit Lapierre, capitaine de milice de Saint-Mathias, époux de feue Archange Brunet possède trois sucreries à la montagne de Rougemont (Notaire Pétrimoulx, 3 mai 1819).

François Béique (c1763-1851) baille deux sucreries sur la montagne de Rougemont à Lias Bachelder, aubergiste de St-Mathias (Paul Bertrand, 14 mars 1833), Il s’agit vraisemblablement de François Béïque, marié à Charlotte Massé et père de quinze enfants.

Compromis entre Jean-Baptiste Demers, fils, meunier, de Saint-Mathias, qui a une sucrerie… (Paul Bertrand, 8 mai 1837).

La dame veuve de Pierre-Louis Panet vend des « arbres à sucre » à plusieurs cultivateurs de Sorel, à charge de verser dix livres de sucre par cent arbres au seigneur. (Henry Crebassa, 23 mai 1821).

Illustration: Jean-Claude Dupont, Le sucre du pays, Lemeac, p. 92.