Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – On ne fabrique plus de vêtements à Chambly depuis les années 1980. Tout a été délocalisé dans les pays à faibles salaires.
Segal Shirts, Cooper Clothing, Judy Lynn Dress, Tony’s Pants ont tour à tour fermé leurs portes, liquidé les machineries, congédié le personnel, surtout féminin. Depuis, on importe à bas prix du Bangladesh, de Chine et des Indes les camisoles, les caleçons, les chemises, les jupes, les complets, enfin presque tout le nécessaire pour le corps.
À la “Cooper”, qui prend vie à Chambly 1935, on utilise les machines à coudre “Singer”. On y fabrique des complets et des paletots pour hommes. La Deuxième Guerre mondiale fournira l’occasion de “confectionner des “battle dresses” de couleur kaki, constitués d’une vareuse et d’un pantalon rétréci à la cheville. Au centre, deux tables rondes entourées d’une dizaine de chaises chacune sont réservées aux couturières qui font la finition à la mais. Au fond de la pièce, sont installées les tables de vérification et d’inspection, du nettoyage et de l’expédition“. (p. 14). “Les hommes et les femmes ne sont pas affectés aux mêmes tâches. La couture et la finition à la main sont réservées aux femmes; le pressage et l’emballage, aux hommes. Certaines ouvrières y ont commencé leur carrière dès l’âge de quatorze ans…”.
Référence: Jacqueline Hardy, Les femmes dans l’industrie du vêtement. De fil en aiguille, coudre sa vie à Chambly. Dans Les cahiers de la seigneurie de Chambly, no 23, avril 1999.Source, Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, Fonds Marcel Caron. La manufacture de la compagnie Cooper Clothing, avant l’incendie du 21 mai 1957.