Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Il y a cent ans, l’édifice blanc, à gauche de la photographie, servait d’école pour les enfants de langue anglaise à Chambly. C’était le troisième établissement scolaire à Chambly pour cette population.
La première école, bâtie en 1826, avait opéré jusqu’en 1905 environ. Elle logeait dans un bâtiment moitié en pierre, moitié en bois, situé à l’ouest de l’église St. Stephen. L’édifice existe encore en 2021, donnant adresse au 1984, avenue de Bourgogne.
Il a été converti en résidence privée et rénové récemment avec soin. Cette école avait succédé au “Glebe School“, institution privée qui prenait place, semble-t-il, dans le “Parsonage House“, la résidence du pasteur. Ce premier édifice en bois et briques, aujourd’hui remplacé par le “Randell Hall“, avait plutôt la vocation de préparer les étudiants aux fonctions de pasteur dans l’Église d’Angleterre au Canada.
Donc, vers 1905, l’école pour anglophones fut transférée dans une petite résidence en bois, située en face de l’adresse actuelle, 2300, avenue de Bourgogne. La “Saint Stephen’s School” occupait le lot 47 et aurait été transformée ensuite en salon de quilles, puis est disparue dans un incendie à une date inconnue. En 2021, cette ancienne école anglaise toucherait au sud le parc des Vétérans, inauguré le 9 août 2016. C’est le sujet de notre photographie.
On lit qu’en 1929, “nos concitoyens de lange anglaise à Chambly-Canton, se payent le luxe d’une magnifique école supérieure dont la construction avance rapidement. On dit que des cours s’y donneront dès la rentrée des classes, après la vacance (sic) du nouvel An“. (Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 1er novembre 1929).
Cette école supérieure sera érigée sur la rue Saint-Jacques, en bordure du canal. L’édifice servira ensuite pour les bureaux de la Commission scolaire Montfort, de garderie, de maternelle, jusqu’à la construction de “William Latter School” en 1963.
Sources: Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir, Fonds Viens. DSC-1148. Paul-Henri Hudon et autres: Le temps des maîtresses d’école, dans Les Cahiers de la seigneurie, no 40, septembre 2016.