OPINION – En préambule, je vous soumets la définition du mot patriote : Personne qui aime sa patrie et la sert avec dévouement. Quelle belle définition que voilà. Elle concorde en tout point avec l’âme de Christian Picard. Ainsi, je peux affirmer sans me fourvoyer que Christian Picard est un patriote des temps modernes.
Défendre sa patrie dans les temps modernes, quel défi de taille! Impossible de prendre l’épée et le mousquet et aller combattre pour les causes les plus justes : le peuple, le patrimoine, la justice et la mémoire de nos ancêtres.
Non, aujourd’hui, nous n’avons que peu de choix pour protéger ces causes justes dans les temps modernes. M. Picard a choisi la voie de la politique, cet univers rempli de carriéristes, de corrompus, de pions écervelés qui acquiescent à tout ce que le pouvoir leur demande.
Quel univers hostile pour une personne dont les valeurs patriotiques priment sur l’égocentrisme. Mais quel autre choix a-t-il ? De trouver un emploi dans un domaine qui rejoint ses valeurs et de se ranger dans une petite vie bien aisée ?
Pour un patriote comme lui, cette option est l’équivalent d’une sentence qui le destine à mourir à petit feu, un effritement de son âme à chaque injustice, abus ou destruction auquel il va assister sans combattre.
Il n’est pas rare de voir Christian Picard arpenter les cimetières anciens à la recherche de monuments historiques pour y recueillir des bribes ou des lambeaux de notre histoire qui se perdent à une vitesse fulgurante. Seuls les ardents défenseurs de notre histoire agissent et trouvent des solutions afin de protéger la mémoire de ceux qui sont morts pour nous, le peuple québécois.
En connaissant les aspects de cet homme, il n’est pas difficile de l’imaginer réfléchir des nuits entières sur le bien de notre ville ou même de le voir activement manifester pour les causes justes.
J’ai assisté à la preuve ultime que Christian Picard est en politique pour les bonnes raisons. Malgré les répercussions néfastes qu’il pourrait subir sur sa carrière, nous avons vu, tel un patriote, Christian, l’âme éventrée, s’interposer devant les pelles mécaniques pour sauver ce qui reste de la maison Boileau laissée à l’abandon.
Quand les autorités ont fait leurs devoirs d’arrêter M. Picard, au moment même où la destruction a recommencé, il était perceptible de voir la douleur profonde qu’il ressentait dans chaque parcelle de son corps pour ne pas avoir réussi à faire intervenir une instance supérieure pouvant arrêter ce carnage culturel.
C’est sans l’ombre d’un doute que je considère Christian Picard comme un patriote : il a réveillé en moi l’âme du soldat endormi par le cynisme des temps modernes. Tel un Louis-Joseph Papineau à la tête du Parti patriote, nous avons besoin de nous assembler derrière lui afin de rétablir l’ordre dans notre merveilleuse ville historique de Chambly.
Dominique Théberge
Chambly