Le “Pain Killer”, un “sirop calmant” fort efficace !

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – La publicité de ce  merveilleux produit est très souvent affiché dans les journaux anciens. Est-ce à dire qu’il était consommé en grande abondance ? De toute façon, il assurait la guérison de multiples maladies. Lisons:

“Recommandé par les ministres, les médecins, les missionnaires, les directeurs de manufactures, de boutiques, de plantations, par les nourrices d’hôpitaux, enfin partout et par tout le monde qui l’a essayé.

“Pris intérieurement, il guérit la dysenterie, le choléra, la diarrhée, les crampes et les douleurs dans l’estomac, les maux de boyaux, les coliques du peintre, les maux de foie, la dyspepsie et l’indigestion, les soudains rhumes, les maux de gorge, la toux, etc.

“Extérieurement, il guérit clous, panaris, écrasures, coupures, brûlures, humeurs et entorses, enflures des joints, maux de dents, neuralgie et rhumatisme, gerçures de mains, gellures de pieds, etc

Bref, comment s’en passer devant tant de promesses ? Même les maux de “boyaux” et les “coliques du peintre” s’en trouvaient mieux ! Toujours est-il que ma grand-mère l’utilisait. Elle ne manquait pas de nous servir une lampée de “pain de caleur”, quand la gorge s’obstruait dans les jours de mars.

Il y avait aussi le Sirop de Mathieu et le Liniment Minard, dans le fond de la pharmacie à côté de l’huile de castor et la bouteille de foie de morue. Beurk ! De semblables dégivreurs nous gardaient de rater des jours d’école.

Source : Le journal Le Sorelois, 22 juin 1880, page 3. Internet