Le coin du vinyle… On en aurait pris un peu plus

Comme il fallait s’y attendre dans la foulée du décès du Vieux Sage, le déluge d’éloges et de selfies avec l’artiste n’a pas pris de temps à envahir les médias sociaux. Tout comme la vente des disques d’Harmonium sur Market Place, certaines demandes de galettes atteignant les 100$ la copie…

En seulement trois disques, Harmonium s’est forgé une réputation enviable sur la planète folk et prog. Trois disques irréprochables dont un, ”Si on avait besoin d’une cinquième saison’’, qui se retrouve en 36e position du prestigieux magazine Rolling Stones. Nous avons fait virer la galette hier-ô-soir fraîchement décrottée sur la machine à siphonner la crasse Keith Monks du beau-frère, pour y redécouvrir toute sa fraîcheur d’antan.

Et ma foi, ce disque ‘’du milieu’’ est franchement monumental. On y retrouve toute l’essence recherchée par les progueux vintage : du mellotron en masse, des flûtes à profusion qui nous rappellent le Genesis à ses débuts et de longues pièces musicales divisées en plusieurs mouvements.

L’apport du claviériste Serge Locat est indissociable de la très haute qualité de ce disque. C’est lui qui assure les assises et les transitions des pièces toutes excellentes de cet album. D’ailleurs, on retrouvera cette même qualité de jeu et d’inspiration sur l’album ‘’Transfert’’ de Locat avec lequel nous avons eu le privilège de jouer du Harmonium dans plusieurs spectacles.

Fiori n’est plus et on en aurait pris un peu plus. La preuve. Il aura attendu 28 ans avant de sortir en 2014 un nouvel opus studio avec d’excellents flashs qui nous auront ramené à la belle époque d’Harmonium… Mais on peut aujourd’hui en comprendre la raison. L’immensité de ”l’heptade” et des ”Deux cents nuits à l’heure” représentait sans doute un défi insurmontable à égaler, voire à dépasser en leur époque…