Dans la foulée de l’intronisation de Richard Séguin au Panthéon Canayen de la bonne chanson, nous avons fouillé sur nos tablettes pour voir ce qui s’y cachait sur cet artiste. Et à notre grande surprise, nous avons déniché quelques galettes des Séguin (duo qu’il formait avec sa soeur jumelle Marie-Claire) et aussi des albums du début de la carrière solo du chansonneur.
Sur ”Trace et Contraste” on est aux antipodes des chansons commerciales formatées pour la radio de la fin des années 1980 jusqu’à nos jours. J’avais bien aimé le Séguin de l’album ‘’Deux cents nuits à l’heure’’ (1978), le chef d’œuvre cosigné avec Serge Fiori.
Puis Séguin entamera une carrière solo avec un premier disque éponyme en 1979 et l’album ci-contre ‘’Trace et Contraste’’ (1980). Un album presque entièrement appuyé par les textes de la romancière et poète Louky Bersianik. L’album reçoit de nombreux prix dont trois au Festival de Spa pour ‘’Chanson pour durer toujours’’. Cette chanson aux accents jazzy sera reprise plus tard par Séguin en version acoustique et nous apparaîtra meilleure que l’originale dans sa livraison dépouillée.
”Trace et Contraste’‘ est un excellent album de Richard Séguin qui fait appel ici à d’autres paroliers tels Alain Grooven et Francis Hamelin et un collectif de musiciens et de vocalistes pas piqués des vers avec en têtes Monique Fauteux et Pierre Bertrand. ‘‘Trace et Contraste’’ est un album organique. On est proche d’un heptade dans sa livraison musicale et surtout dans le son de l’album. Quand tu as un Denis Farmer au drum, la raccourci est facile…
D’autres grosses pointures viennent s’ajouter à l’équipe toutes étoiles de musiciens. Claude ‘Mégo’ Lemay (Pollen) au Hammond B3, Daniel Hubert aux basses, Gilles Beaudoin aux guitares et Yvon Bellemare au keys et aux arrangements.
Les chansons phares de ce disque : ”Berceuse”, ”Tit-Homme”, ”Ballade à donner” (chef-d’œuvre d’une durée de plus de 11 minutes), ‘‘Su’l Bord d’la Track” et bien sûr, ”Chanson pour durer toujours”.