Voici l’album cocktail lounge par excellence du samedi soir. Moi, je l’écoute souvent en toile de fond en faisant de la bouffe. Pas des hot dogs ou des hamburgers. Non ! Du ”vrai manger” avec un minimum de créativité, genre risotto aux champignons, pasta alla carbonara, souris d’agneau braisée au sirop d’érable, osso buco de veau… tout en sirotant (jadis) un bon Bordeaux et (maintenant) de la bonne bière non alcoolisée. (Oui, il y en a).
Bref, ‘’Come Away With Me’’, le premier LP de Norah Jones (fille de Ravi Shankar), a beaucoup cartonné et cartonne encore chez les amateurs de soft-blues-jazz acoustique bien ficelé.
Car ce qu’aura réussi Jones avec ce disque, c’est d’offrir le maximum d’âme avec une économie de moyens : piano, voix, contrebasse et quelques fioritures ici et là pour rehausser le plat et ce, avec le concours de plusieurs musiciens de jazz expérimentés, dont l’excellent Bill Frisell qui ajoute à la notoriété du disque, publié sur le prestigieux label Blue Note.
En chiffres, ”Come Away with Me” a atteint la première place du classement américain Billboard 200 et a reçu les Grammy Awards de l’album de l’année et du meilleur album vocal pop.
Il a ensuite été certifié diamant par la RIAA le 15 février 2005, pour des expéditions de plus de dix millions d’exemplaires aux Etats-Unis et s’est vendu à plus de 27 millions d’exemplaires dans le monde à partir de 2016, ce qui en fait l’un des albums les plus vendus de tous les temps et premier album studio le plus vendu par un artiste solo au 21e siècle.
Plusieurs critiques ont qualifié l’album de «vitrine pour la voix remarquable de Jones (22 ans), le disque capture une vocaliste dont l’instinct rare pour l’interprétation sert toujours la chanson, plutôt que de travailler contre elle.»