L’avant et l’après d’une maison qui avait du caractère : La maison Lajeunesse au 1652, avenue Bourgogne.

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – La recherche des titres de cette maison n’a pas encore été entreprise. Ça viendra. Cet édifice au 1652, avenue Bourgogne, est aujourd’hui occupé par le “Centre d’affaires Lajeunesse”, à l’angle du boulevard Fréchette et de l’avenue Bourgogne.

Quoique la liste des divers propriétaires ne soit pas encore établie, le cadastre de la Ville de Chambly-Bassin et des actes de notaires nous permettent de préciser l’environnement. En 1868, l’occupant de cette maison, sur le lot numéro 120, était le menuisier Charles Rochette. Il avait épousé Lucille Cognac, fille d’Isidore Cognac et de Lucille Lamoureux, le 16 août 1842.

Il est hautement probable que cette maison ait été érigée vers 1845 par ce monsieur pour y élever les 15 enfants qu’il aura. Ce lot 120 est un détachement d’un plus vaste domaine qui avait été concédé par les seigneurs du régime français à Pierre Lamoureux, important capitaine de milice. Sur le domaine des Lamoureux on trouvera la résidence achetée par Mme Albani pour loger son père.

Le docteur, brasseur et entrepreneur Charles-Henri Boucher de Grosbois (1809-1871) a été propriétaire de vastes terrains dans le même secteur. Nous pouvons affirmer, sous vérification ultérieure, que son épouse Adelphine-Bathilde Soupras (18221893), veuve en premières noces du seigneur Joseph-Frédéric Allard (1803-1856) aurait habité dans cette résidence.

Le nom de Maison Lajeunesse provient de Gaspard Trouillet dit Lajeunesse (1829-1906), “bourgeois, commerçant au Bassin”. Il avait été “conducteur de la malle de St-Mathias, et tenancier d’un hôtel à Chambly-Bassin”. Il habitait, en 1906, au 1652 Bourgogne.

Photographie non datée (vers 1940 ?), gracieuseté de Daniel Langlois. Le couple sur le perron n’est pas identifié.

La photographie actuelle date de 1980. Sources: Notaire Paul Solyme Bertrand, 24 septembre 1877. Notaire Scheffer 18 novembre 1891; 5 mars 1895.