La canicule du temps des foins

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Les surchauffes de température ne sont pas une exclusivité des années 2020. «En juillet 1868, une poussée de chaleur provoqua des mortalités. Plusieurs cas sont rapportés». (France-Canadien, 21 juillet 1868 et al.)

Des prières pour obtenir de la pluie

En 1903, il y a eu une période de sécheresse en mai et juin dans la région sud de Montréal. « Pas de pluie depuis le 7 avril ou très peu. Les récoltes sont menacées. Il y a des conflagrations partout. Des feux de forêt à de nombreux endroits. Des conflagrations de villes: À Ottawa, le 11 mai 1903, à Saint-Hyacinthe, le 20 mai 1903, à Marieville, le 29 mai 1903. On fait des processions (à Varennes). On organise des prières publiques pour obtenir de la pluie ». (La Patrie avril, mai et juin 1903).

Même au Bas-Saint-Laurent, réputé pour sa saison fraîche, le temps des foins, quelque part en juillet, faisait ruisseler les fronts. Les chevaux d’attelage en prenaient un coup avec les moustiques qui les harcelaient. Les maraîchers s’inquiétaient d’une prolongation de la chaleur. L’agriculteur craignait que son avoine ne sèche sur pied.  Les meuniers et les boulangers puisaient dans leurs réserves. Le sol craquelait sous les ardeurs du soleil brûlant. (Mémoire d’outre jeunesse).

Illustration: L’Opinion Publique, 6 juillet 1882, page 9.