Juin, mois de l’eau

BELOEIL – Dans les prochains jours s’amorcera le mois de juin qui est le mois de l’eau.  Plusieurs initiatives à travers le Québec souligneront de façon tangible l’importance de l’EAU dans notre quotidien.

C’est en 2017, dans le cadre de l’adoption de la « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés », que le gouvernement du Québec proclamait le mois de juin « Mois de l’eau » dans le but de sensibiliser et d’éduquer la population du Québec sur l’eau et ses enjeux.

Dans le cadre du Mois de l’eau, le Regroupement des organismes de bassins versants (ROBVQ), les 40 Organismes de bassins versants du Québec (OBV du Québec) et les organismes coordonnateurs des Tables de concertation régionales (TCR) font la promotion des initiatives mises de l’avant au cours du mois de juin par les acteurs de l’eau. Les activités proposées visent à faire connaître les enjeux et à promouvoir les bonnes pratiques de gestion de l’eau auprès de la population et des acteurs de l’eau. Le thème de cette année est dédié aux milieux humides et à la biodiversité qui les peuplent.

Pour notre part, le COVABAR OBV Richelieu|zone Saint-Laurent participera à 3 événements avec son kiosque de sensibilisation, et le 14 juin, je prononcerai une conférence à Chambly.  De plus, nous diffuserons des capsules d’information sur l’eau sur nos réseaux sociaux et ferons le tirage de 10 ensembles de douches économiseur d’eau.

L’EAU une ressource qui a ses limites

Au Québec nous sommes grandement privilégiés par l’abondance de nos ressources en eau. Nous détenons 3 % des réserves d’eau douce mondiales, dont des dizaines de milliers de rivières et plus de trois millions de plans d’eau. Cette ressource est nécessaire à de nombreux usages : pour les besoins quotidiens, l’industrie, l’agriculture, le transport, l’énergie et les loisirs, entre autres. Cependant, la pression sur cette dernière est importante et les enjeux la concernant sont nombreux :  parmi eux, qualité, quantité, sécurité, écosystèmes, accessibilité et changements climatiques. L’eau constitue un bien commun. Elle est, à ce titre, une responsabilité individuelle et collective de toutes les Québécoises et Québécois. Au Québec, l’eau a toujours été considérée comme une ressource inépuisable.  Oui, elle est abondante, mais dans le contexte des changements climatiques, nous devons la reconsidérer et la protéger adéquatement, si nous voulons maintenir les niveaux nécessaires au développement de nos milieux de vie.

Pendant des années, nous avons tourné le dos à nos cours d’eau.  Dans la vallée du Saint-Laurent et de la rivière Richelieu plusieurs villes ont encore des aménagements urbanistiques qui témoignent de cette époque où les égouts allaient directement dans les cours d’eau.  On peut comprendre qu’il n’y avait rien d’invitant à y faire des parcs ou des places publiques.

Dans la foulée du premier ministère de l’Environnement créé en 1979, le gouvernement de René Lévesque a jugé nécessaire, vers la fin de son premier mandat, de créer en 1980, une société d’état, la Société québécoise d’assainissement des eaux (SQAE), afin d’assister les municipalités du Québec dans la réalisation et le financement de leurs ouvrages d’assainissement des eaux usées.  Aujourd’hui, la très grande majorité des municipalités du Québec ont des usines d’épuration qui traitent les eaux usées et rejettent des eaux assainies.  Cela permet maintenant de retrouver de plus en plus d’accès à nos cours d’eau qui soient acceptables et sains.

Heureusement, la situation a changé. La volonté de reconquérir l’accès à nos cours d’eau est bien présente.  Au cours de la dernière décennie, plusieurs villes de notre bassin versant ont d’ailleurs investi pour élaborer et mettre en place des infrastructures qui permettent à leurs citoyennes et citoyens de redécouvrir la rivière Richelieu pour leur plus grand bénéfice. Bien sûr, il reste encore du travail à faire, et il importe de maintenir des investissements qui assureront la mise à niveau des infrastructures municipales.

Il faut savoir que la rivière Richelieu est la source d’eau potable de près de 275 000 personnes dans notre bassin versant.  Nous sommes tous tributaires de la qualité de l’eau de notre belle rivière Richelieu.  Tous et chacun, nous avons une part de responsabilités, et cela commence par des changements d’habitude dans notre quotidien.  Le mois de l’eau se veut donc une occasion de découvrir de nouvelles facettes pour économiser l’eau et la protéger, c’est cela AGIR BLEU!

Sylvain Lapointe, directeur général (COVABAR)