Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Les coiffes des dames et les chapeaux des hommes n’ont pas servi qu’à couvrir la tête du porteur. Ils ont été un ornement, une oeuvre d’art, un instrument de distinction, un marqueur d’identité.
Ils ont varié avec les saisons, les régions, les modes. Ils ont identifié les militaires (le képi), les religieux (la barrette), les orientaux (le turban), les nordiques (la tuque, le passe-montagne), les diplômés (le mortier).
Les coiffures ont symbolisé l’autorité (la tiare, la couronne). Ils ont souligné le parti-pris populaire (la casquette-baseball à la Trump). Ils s’imposent de règle (le pompon des marins, le voile des musulmanes, le bonnet d’âne, le “bearskin” de la garde britannique, le costume du forçat, la cagoule du malfaiteur).
Pensez au haut de forme, au béret, à la calotte, au panama, au sombrero, au bolero, qui furent très populaires, imposés par des influences régionales, musicales ou touristiques. Souvent portés par mimétisme, pour “suivre la mode”. La casquette des années 40.
Rappelez vous la “capine”, aussi appelée capeline ou câline) des jeunes filles, coiffure du quotidien, qui variait de simplicité avec le “shawl” (châle) anglais.
En 1887, les journaux proposaient une “capote à fond en moire crème, voilé de tulle de Venise crème, avec le devant en dentelle noire, aigrettes et noeuds de velours noir et brides de velours noir”. Ou encore “un chapeau à fond de velours mousse, bord amadou, sur les côtés, ailes de couroucou, aigrettes de couroucou et brides de velours mousse”. Une invitation “volatile” à prendre son envol. Quelle jeune fille peut résister à tant de poésie chapelière !!!
Illustration. Wikipedia et Monde illustré, 19 mars 1887, page 7.