Grandiose Requiem à Chambly !

 André Corbeij/info@journalmonteregien.com

CHAMBLY – Le Requiem d’Alexandre Stanké, acclamé partout dans le monde, était de retour aujourd’hui à l’église Saint-Joseph-de-Chambly, six années après sa création. Nous avions déjà eu le privilège d’entendre cette œuvre à Saint-Mathias-sur-Richelieu voilà quelques années, dans un cadre plus modeste, en compagnie du Chœur des Oliviers. Nous en avions conservé un très bon souvenir.

Mais le Requiem présenté cet après-midi a atteint un nouveau sommet ! Il a réuni sur la même scène plus de 75 voix, positionnées sur les deux étages du «Saint-Lieu»; les voix féminines étant concentrées sur l’autel de l’église et les voix masculines; ténors, barytons et basses, dans la voûte céleste; ce qui aura conféré à cette œuvre toute sa substantifique moelle !

La chorale lituanienne Volungé, qui célèbre sa 42e année d’existence, la chorale lituanienne Balsas, fondée en 1982 et dirigée depuis par le compositeur Alexandre Stanké, et le Chœur des Oliviers, de Saint-Mathias-sur-Richelieu, dirigé par Claire Payment ont apporté un souffle et une âme nouvelle à cette œuvre, qui soulève l’admiration.

Avec son Requiem, Alexandre Stanké a réussi un coup de maître en réalisant une oeuvre intemporelle qui s’imposera encore pour les décennies à venir.

La recette de ce succès: le grand talent du compositeur qui, grâce à son travail inventif et précis et la luminosité de ses mélodies limpides et harmonieuses, est parvenu à s’imposer parmi les créateurs les plus sollicités au pays. Ses compositions sont facilement reconnaissables entre toutes. Inventives et efficaces, elles sont porteuses d’une grande émotion.

Célébration de la vie

C’est donc dans une église Saint-Joseph rempli à pleine capacité que l’œuvre a été à nouveau présentée cet après-midi, dans le cadre d’une messe commémorative spéciale visant à honorer la mémoire d’êtres chers décédés.

Célébration de la mort certes, mais aussi célébration de la vie; à travers ceux et celles qui portent en eux le souvenir et la mémoire des disparus.

L’événement s’inscrivait également ans les célébrations du Jour du Souvenir. Plusieurs anciens combattants des grandes guerres mondiales bien connus à Chambly, étaient sur place pour rendre hommage à leurs frères d’armes qui sont tombés au combat; notamment Pierre Gauthier, qui est toujours parmi nous et qui a fait le débarquement de Normandie.

Le moment fort en émotion de cette célébration demeurera le tableau où l’on a nommé les noms des personnes décédées cette année, en invitant au même moment leurs proches ainsi que les membres de leurs familles à venir déposer une fleur dans un vase sur l’autel; le tout sur une poignante mélodie interprétée par le maestro Alexandre Stanké derrière son piano à queue…il était difficile de retenir ses lames…

Un beau concert donc, présenté par des artistes de très haut niveau, dans une livraison et dans lieu qui invitait au recueillement.

L’événement était une présentation de la Fondation pour les arts et la culture du bassin de Chambly (FAC.) Le député de Chambly Jean-François Roberge agissait à tire de président d’honneur.

On a également profité de ce concert pour rendre hommage à Bernice Hamel, décédée l’année dernière, qui a été présidente de la FAC lors de la création du Requiem d’Alexandre Stanké.

Qu’est-ce qu’un Requiem ?

Le Requiem dans sa définition… Le Requiem du latin requies signifie repos… Messe de Requiem est une messe de l’Église catholique romaine, qui a lieu juste avant un enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. C’est une prière pour les âmes des défunts, aussi connue sous le nom latin de Missa pro defunctis ou Missa defunctorum (Messe pour les défunts ou Messe des défunts). Elle est parfois pratiquée par d’autres Églises chrétiennes comme les Églises anglicane et orthodoxe.

Requiem est aussi le nom de nombreuses compositions musicales entendues lors du service liturgique ou utilisées comme pièce de concert. À l’origine, ces compositions musicales classiques de Requiem étaient réellement données pendant le service funèbre et étaient conçues pour pouvoir s’intégrer à la liturgie. Elles étaient essentiellement chantées par un chœur, chacun d’eux étant précédé par l’intonation chantée par le célébrant. Elles s’éloignèrent franchement de la liturgie quand on y adjoignit des parties de solistes chantées assez importantes, ainsi qu’une partie orchestrale d’accompagnement.

Photographies : André Corbeij ©